PLOUBAZLANEC (22) : cimetière
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Bel enclos granitique breton que le cimetière de Ploubazlanec, en plein centre du village, connu dans la région pour son mur des disparus que nous présentons plus loin. Quelques personnalités s’ajoutent pour parfaire la rapide visite du lieu.
Curiosités
Le Mur des Disparus est le mur d’enclos Ouest du cimetière qui jouxte
l’ancien presbytère. Il mesure une centaine de mètres sur une hauteur d’environ 2, 50 mètres. Les modestes panneaux en bois, croix et couronnes de perles sont apposés directement sur le mur et forment une série de ’mémoires’ ou encore un ensemble cultuel, en souvenir des ’Disparus en mer’. La datation précise de l’ancien cimetière de Ploubazlanec n’est pas connue, cependant, on peut considérer que l’habitude de fixer sur le vieux mur du cimetière des ’Mémoires’, sous la forme particulière de panneaux en bois, est datable du troisième quart du XIXème siècle, à la suite des premiers naufrages avec pertes humaines des goélettes, armées pour la grande pêche "à" Islande. On retrouve des mémoires dans d’autres cimetières de la côte Nord Bretonne et en Islande (en souvenir des marins bretons naufragés et parfois enterrés en Islande).
- Vue ancienne du même mur
- "Le Grand Yann"
- Né le 6 août 1858 à Ploubazlanec, il naviguait au bornage dès l’âge de 11 ans, puis sur une goélette islandaise « ALICE » en 1876. Il a du rencontrer Pierre Loti lors de son service militaire, du 8 octobre 1878 au 1er décembre 1882, peut-être à Rochefort mais sûrement sur la « SURVEILLANTE » en 1882.
Pierre Loti en fit le héros de son roman sous le nom de « YANN GAOS ». Il décéda à Ploubazlanec en 1899, en mer dans la baie de Paimpol entre Pors-Even et Min-Arzel et non pas en mer d’Islande (roman).
Le cimetière possède également un ossuaire datant du XVIIIe siècle.
La tombe du recteur Guillaume-Jean Bonnel issus de l’atelier du sculpteur lannionnais Yves Hernot.
Un beau calvaire du milieu du XIXe siècle, hélas en contre-jour l’après-midi !
Célébrités : les incontournables...
le vice-amiral François FLOHIC
Dans ce cimetière repose également Annie "Nita" Burrows (1897-1961), seconde épouse de l’industriel Eugène Schueller, qui éleva l’unique fille qu’il avait eu de son précédent mariage, future Liliane Bettencourt.
...mais aussi
Jean-Georges CORNÉLIUS (1880-1963) : élève de Gustave Moreau, puis de Luc-Olivier Merson, il fut l’auteur d’une peinture à la fois mystique et allégorique, fortement marquée par sa conversion au catholicisme en 1931. Il fut également un illustrateur des poèmes de Baudelaire et d’Oscar Wilde. À partir de 1940, il vécut retiré en Bretagne à Ploubazlanec.
ROSNY Jeune (Séraphin Justin François Boex : 1859-1948), connu pour avoir écrit avec son frère, dont il est indissociable, plusieurs contes et romans, abordant des thèmes naturels, préhistoriques et fantastiques, ainsi que quelques ouvrages de vulgarisation scientifique (le plus fameux étant la célèbre Guerre du feu). Il furent en 1903 tout deux nommés au jury du premier Prix Goncourt. À partir de 1908, les frères Rosny cessèrent de publier conjointement : Joseph-Henri signa dès lors « J.-H. Rosny aîné », et Séraphin-Justin « J.-H. Rosny jeune ». Signalons que son frère est inhumé au cimetière parisien de Bagneux.
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