Elle sera peut-être inhumée avec son père à Passy.

@Fabrice : On ne possède aucune preuve qu’il y soit : on sait juste qu’il y a été crématisé (vous tombez systématiquement dans le panneau des crémations).

Feu Francis Le Luron qui chantait aussi...

http://www.dailymotion.com/video/x3f676_thierry-et-francis-le-luron_music

Merci Philippe et je souscris à 100 % à ce commentaire très lucide.
Christophe Maumy.

Et non Gilles, cela ne règle rien : outre le coût de la crémation et de la « végétalisation », il vous faut aussi un emplacement, et les structures nécessaires à la tombe... En outre, la tombe de Desproges prend une place équivalente à une tombe classique. Du coté de l’administration, le problème reste : gérer l’espace dans des villes de plus en plus denses et chères, du coté des particuliers, c’est la gestion du coût des obsèques. Résultat final : on pousse de plus en plus à crématiser afin de faire disparaître toutes traces plus rapidement.

Humble pette contribution à cet interessant débat.
Pourquoi ne pas réconcilier cp, chris et phil en adoptant la solution du regrétté Pierre Desproges ?
En effet, sa dépouille a été crématisée et les cendres ont été dispersées sur sa concession au Pere Lachaise, laquelle a été couverte de végétation.
Voila de quoi éviter la pollution des sols, des eaux , éviter les déchets d’exhumation.
Tout en permettant à la famille, aux fans,aux tatophiles, ...de conserver une trace et de pouvoir se recueillir sur la sépulture du défunt.

J’étais en train de rédiger ma réponse quand vous avez posté la votre . Ne vous inquiétez pas, je n’ai absolument pas l’impression de polémiquer, mais simplement de converser avec un professionnel du funéraire, et je pense que cp est sur la même longueur d’ondes. Cette conversation est toujours passionnante car elle touche aux fondamentaux et aux problèmes d’avenir que pose la conservation du patrimoine. Je serai ravi de vous croiser dans les allées... de votre cimetière ? (chut sur sa localisation)

Bien que non professionnel, je connais très bien la législation et en particulier celle de 2008. Cela ne remet absolument pas en cause tout ce que j’ai pu dire sur la crémation, sur la privation d’endroit symbolique, etc... Lorsque, aujourd’hui, quasiment 100 des personnalités qui passent par le Père Lachaise y vont pour la crémation (ce qui n’empêchera pas les gazetiers de continuer à parler « d’inhumation au PL »), cela signifie pour le public « disparition des traces » pour presque la totalité d’entre eux. On pourra toujours donner les arguments du type « vie privé / choix de la famille / etc... » qui sont incontestablement légitimes et légaux, mais songer que si cela avait toujours été fait, on pourrait ne pas avoir de tombes de Zola, Rodin, Hugo, Balzac... « parce que la famille a préféré l’intimité ». Les registres sur lesquels le devenir des cendres est indiqué sont évidemment privés, donc inconnus du grand public. En outre, mais c’est également là un changement culturel, ceux qui avaient naguère l’envie ostentatoire, le budget et les motivations de se faire construire un tombeau sont ceux-là mêmes qui disparaissent du public une fois mort. En outre, puisque vous me ressortez la législation, je la ressort avec vous : l’avenir de nos morts seraient donc la DISPARITION (dans un jardin du souvenir ou à tout vent, spécifié par la loi) ou... LA DISPARITION (soyons sérieux : ce n’est pas à vous que je vais apprendre la durée des concessions de cases de colombariums ou de caveautins...). Certaines, pour des personnalités mortes récemment, ont été prises pour 15 ans ! On ne compte plus le nombre de reprises au columbarium du Père Lachaise. Aux Etats-Unis, en Angleterre, en pareil cas, des associations voient le jour, lèvent des fonds, et permettent la conservation de l’urne. En France, c’est impossible : la tombe est de droit privé, c’est aux familles de réagir, et on sait très bien qu’en pareil cas, ce ne sont pas toujours les mieux placés. La législation des cimetières en France est, dans son ensemble, obsolète et inadaptée. Elle est encore en grande partie pétrie de principes religieux (catholiques, cela va sans dire !) ou moraux tels qu’ont les concevaient au début du XIXe siècle. Mais là encore, nos députés et sénateurs ont d’autres sujets plus glamours à porter qu’une transformation profonde de la législation.

Cher Philippe,

Merci pour votre amitié et j’espère un jour pouvoir vous rencontrer dans un des Cimetières où j’officie comme Conservateur.
Votre site est très bien et c’est un plaisir de le consulter, je le conseille dès que j’en ai l’occasion.
Je ne souhaite pas a chercher la polémique avec cp, mais il y a des choses que je ne peux laisser dire en tant que professionnel. Il est évident que tout le monde ne peux connaitre le milieux du funéraire.
Pour votre commentaire que je viens de lire je suis entièrement d’accord avec vous, cependant pour qu’on fasse comme les pays que vous avez cité il faudrait changer la mentalité des français face à la mort et là je vous jure que c’est pas gagné. Et les professionnels du funéraire, l’on très bien compris.

Amicalement

J’apprécie votre côté écologiste et je présume que vous ne possédez pas de véhicule, vous prenez les transports en commun et roulez en vélo.
Il n’y a aucun problème pour la crémation et pas possible de perdre les traces des cendres. En effet depuis fin 2008, il n’est plus possible de garder l’urne chez soi.
Les cendres sont sois dispersées dans un Jardin du Souvenir, sois dans une urne qui est déposées dans un Columbarium, ou alors dans un caveau à urne et bien évidement dans une sépulture de famille déjà existante. Aussi on peut les disperser en mer ou dans un endroit choisis par le défunt( sauf sur une voie publique) et dans ce cas la personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de naissance du défunt. L’identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrit sur un registre prévu à cet effet.
J’espère avoir été assez précis dans vos interrogations sur la destination des cendres.
Merci de nous faire partager votre connaissance littéraire, mais je vous invite à lire la Législation Funéraire qui vous permettra de vous éclairer sur le milieu du funéraire et de dire une fois de plus certaines absurdités.
J’ai bien compris votre hostilité envers la crémation pour des raisons écologiques mon cher cp, mais comme je vous l’ai dis sur mon précédent commentaire, il y aura de plus en plus de crémation.

Mes amitiés, au passage, à tous les professionnels du funéraire (conservateur, agents, fossoyeurs, graveurs...) qui fréquentent ce site. Je sais qu’ils sont désormais très nombreux.

Le véritable problème n’est pas la crémation mais la manière dont on la considère en France : en grande partie importée des Etats-Unis (la culture latine reste rétive à la crémation, et ce malgré l’empire romain), les Français sont très ignorants (ou indifférents) de ce que cela implique à long terme.

1) Si quasiment tous les Etats-Uniens se font crématiser, la quasi totalité des urnes sont ensuite portées en terre. En France, on a posé la crémation comme une alternative à l’inhumation. La raison toujours minorée : le coût exorbitant des obsèques (j’ai assez voyagé dans les cimetières pour savoir que les options françaises sont parmi les plus archaïques, les plus inesthétiques, les moins écologiques, et les moins économiques… seuls les Espagnols et les Italiens peuvent faire pire que nous désormais !). Un cas concret, qui suit en cela la courbe de l’immobilier : vous êtes Parisien, vous mourrez sans tombeau de famille. Quelles sont les options ? IL N’Y EN A PAS. A moins d’avoir investi durant votre vie, le coût d’un emplacement (+la construction du tombeau) est tellement important que vous vous ferez crématiser… et les pro-crémations continueront à se frotter les mains sur les progrès de cette méthode, sans faire la fine bouche sur les raisons profondes. Se faire crématiser ? Pourquoi pas, que ce soit pour des raisons philosophiques… Mais il y a beaucoup d’ignorance derrière ce mot… La crémation est un choix personnel, mais elle est odieuse quand elle se diffuse pour des raisons de précarité sociale (les crématistes ne répondent jamais à cela, et le minimise systématiquement)

2) Qui n’a pas entendu « après moi le déluge : vous m’incinérez, puis pschuittt, envolez au vent, ni vu ni connu… ». C’est très gentil, mais c’est socialement stupide. La première raison est avant tout familiale : il y a bien un moment où il faudra comprendre que les cimetières ne sont pas faits pour les morts mais pour les vivants (des tas de gens dans le Monde l’ont compris, mais en France, ça imprime pas…). La tombe est un vecteur : à l’échelle individuelle et familiale, elle est vectrice du deuil, absolument nécessaire mais que nos sociétés modernes ne cessent de minimiser. La disparition symbolique de toute trace du corps est vécue par un très grand nombre de gens comme un traumatisme. A l’échelle collective, la tombe est vectrice de patrimoine : elle nous parle de ce que nous avons été et de ce que nous ne sommes plus. Ce n’est évidemment pas à moi, sur ce site, d’en parler davantage, puisque cette réalité est partout présente. Les incohérences sont partout : nous nous faisons crématiser mais nous faisons de plus en plus de généalogie, déracinés que nous sommes, et fouillons les cimetières à la recherche d’ancêtres… qui n’y sont plus puisque repris par les logiques marchandes !

3) Il y a pire à plus grande échelle : le patrimoine funéraire, celui auquel nous tenons (puisque vous êtes ici), qui n’a jamais autant intéressé les gens, qui donne lieu à des sites, des livres, des articles, des émissions… n’a jamais été aussi en danger. Pas seulement à cause des reprises, dont on rabâche les méfaits, mais également parce que pour être vivant, un patrimoine doit se pérenniser. Non seulement les concessions à perpétuité disparaissent (j’aime quand on me dit que c’est inéluctable, particulièrement dans des petits villages dans lesquels la place n’est jamais un problème…Seulement voilà : pour un maire, faire agrandir un cimetière, il y a plus glamour pour se faire réélire…), mais les tombeaux sont devenus, pour l’immense majorité, d’une telle laideur, que l’on voit mal qui cherchera à les protéger dans l’avenir ! Bref, on fait marcher la machine à inégalités sociales (que tous ceux qui n’ont pas de tombeaux de famille, généralement édifiés au XIXe où au début du XXe dans des matériaux de qualité, se fassent crématiser et disparaissent… !!!). Pour les autres, les reprises feront le reste… Et on se débarrasse de la mort, et du cimetière, en particulier dans des zones urbaines où la valeur du foncier est tellement alléchante).

4) N’oublions pas une chose fondamentale, et je reviens à mon point de départ : des solutions existent ! Les Américains se font crématiser MAIS font également inhumer l’urne en terre. Ils laissent un témoignage (ces petites plaques sur pelouse, si décriées en France, mais que bientôt nous n’aurons même plus !...). Les Allemands ont tout compris à l’équilibre entre « trouver de la place » et « conserver et promouvoir » le patrimoine. Contrairement à nous, leurs cimetières urbains ne ressemblent pas à des parkings de grande surface le dimanche : les immondes dalles, le plus souvent noires, n’existent pas : à la place, des petites stèles discrètes et jolies, et de la végétation partout… Que dire des Britanniques, ou les plaques et stèles contemporaines se confondent harmonieusement avec les plaques anciennes… Qu’allons nous laisser à ce niveau : un formidable musée du XIXe siècle (Père Lachaise et consorts…) puis… plus rien ! Bien sur, il y a les quelques tentatives de cimetières paysagers, et la plupart sont très réussis, mais ils ne peuvent à eux-seuls répondre à tous les besoins.

...Et passons sur l’énergie ingurgitée par les moyens d’excavation largement mécanisés qui engloutissent quelques litres de pétrole par mètres cube de terre déplacés… Il faudra quand même qu’un jour on soupèse comparativement les deux méthodes…

Mais en quant au devenir des restes du défunt, l’option incinération pose pour ce site un problème, quand bien souvent on perd toute trace des cendres, lesquelles de toute manière sont peu de choses du disparu. Et on se retrouve fréquemment face à un point d’interrogation pour la localisation des cendres…

Ayant lu le journal de Léautaud il y a bien longtemps, et visitant le cimetière de Chatenay, et bien dessous cette grande tombe rustique, quand on sait qu’il n’y a que des cendres, ça fait pas pareil…

(Au moins moi, il y a bien plus de trente-cinq ans, j’ai « rencontré » un fémur et un bout de bassin de mon arrière-grand père, au moment de la mise en terre de ma grand-mère… )

Mon cher cp,

Votre commentaire est complétement inapproprié par rapport au site. Nous ne sommes pas là pour parler politique. Dans ce cas il faudrait interdire, les automobiles, les camions, fermer les usines qui sont aussi émetteur de co2. De plus, je pense que que le « président normal » a d’autres préoccupations que d’interdire le crémation comme vous le souhaitez.

Je tiens a vous préciser qu’un défunt inhumé en pleine terre ( le cercueil n’est pas dans un caveau mais dans une fosse ) pollue aussi par toutes les bactéries qu’il y a lors de la décomposition du corps. Sans parler de ceux qui ont eu des traitements médicaux ou des soins de conservation. Et que dire des vernis qu’il y a sur le cercueil ?.

La crémation est un mode de sépulture de plus en plus prisé par les français et ce n’est pas près de s’arrêter. Je respect votre avis sur la crémation, mais évitez de dire de telles absurdités.

Cordialement

Un Conservateur de Cimetière

Un président « normal » devrait interdire toutes ces incinérations à la sauvette qui brouillent les cartes et émettent du CO2 dans une débauche folle d’énergie ! Le changement, c’est maintenant !

Me rappelle un jour de cette royale réponse de l’amiral Antoine Sanguinetti, un corse, à « Radioscopie », quand Jacques Chancel lui demanda ce que l’on ferait de son corps, une fois disparu :

« La terre de mon pays est trop pauvre pour que je lui refuse mon corps… »

Le cinéaste et producteur américain Tony SCOTT, réalisateur de « Top guns » et de « Jour de tonnerre »a été inhumé au cimetière « Forever » d’Hollywwood !