SAINT-LEONARD-DE-NOBLAT (87) : cimetière
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Le cimetière de Saint-Léonard-de-Noblat a la particularité d’être placé sur les hauteurs de la ville depuis ses origines (il ne résulte pas, comme c’est souvent le cas dans les villes, d’une décision du XIXe siècle de déplacer les nécropoles des centres-villes). C’est donc un cimetière très ancien, même si ses tombes les plus vieilles datent du milieu du XIXe siècle : les monuments plus anciens, ainsi que la lanterne des morts, ont disparu.
Le cimetière ancien est le plus en altitude. Un escalier permet de descendre dans la partie contemporaine.
Curiosités
Particularité limousine, près de 1.500 sépultures possèdent des plaques en porcelaine (dont certaines exceptionnelles), art funéraire local prisé fin XIX e-début XX e siècles, dont 500 figurent des décors, des simples fleurs aux cimetières romantiques peuplés de saules pleureurs. La plupart sont faites en série et se retrouvent dans tous les cimetières de la région. Ça-et-là pourtant, on peut en trouver de très belles non standardisées.
C’est un cimetière sobre, où l’on trouve peu d’ornementations.
Célébrités : les incontournables...
Gilles DELEUZE
Raymond POULIDOR
A défaut de l’enfant du pays, le physicien Joseph Louis Gay-Lussac (qui repose au Père Lachaise), on trouve la tombe de l’un de ses fils (et de ses descendants).
... mais aussi
Dans la partie ancienne du cimetière, une chapelle tranche par ses dimensions et sons style : il s’agit de la chapelle des familles Robert de Rigoulene (dont descend l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin) et Dunoyer de Ségonzac. Y repose en
particulier le général Pierre DUNOYER de SÉGONZAC (1906-1968), qui fut directeur de l’École Nationale des cadres d’Uriage, qu’il créa aussitôt après la défaite de 1940 avec l’appui du secrétariat à la Jeunesse du régime de Vichy. Il fut par la suite commandement des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la zone A du Tarn avec lesquelles il libéra les villes de la région (Castres, Mazamet, Béziers).
Le peintre Lucien HENRY (1850-1896), ancien modèle du peintre et sculpteur
Jean-Léon Gérôme. Militant socialiste, membre de la première Internationale, il fut un figure de la Commune. Arrêté. Condamné à mort en 1872, sa peine fut commuée à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Gracié en 1878, il s’installa en Australie, l’année de l’Exposition universelle de Sydney. Il y connut alors une
certaine notoriété comme peintre et enseignant. Les vitraux de la mairie de Sydney sont son œuvre magistrale. Il établit l’enseignement des arts au Sydney Technical College, ainsi qu’une approche spécifiquement australienne des arts décoratifs, avec l’utilisation de motifs inspirés de la faune et flore locales. Revenu en France en 1891 à la recherche d’un éditeur pour un recueil de ses aquarelles australiennes, il mourut à Saint-Léonard-de-Noblat où il fut enterré.
Jules TOURGNOL (1833-1909), ancien maire de Saint-Léonard, qui fut député de la Haute-Vienne de 1898 à 1909, siégeant sur les bancs radicaux, où il se signala par un anticléricalisme virulent.
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