MORIZET André (1876-1942)
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Militant socialiste, puis communiste, il fut maire de Boulogne en 1919 à 1922 (il fut révoqué par le gouvernement), puis redevint maire par la suite. En tant que maire de Boulogne, André Morizet fut l’homme qui donna son visage actuel à la ville. Membre fondateur du Parti communiste, il fut hostile à la XXIIe condition de Moscou, interdisant l’appartenance à la franc-maçonnerie dont il est membre (Grand Orient de France). Exclu du Komintern en janvier 1923, il démissionna du PCF et rejoignit l’Union socialiste communiste jusqu’en 1927. En 1928, il se rallia à la SFIO.
Il fut élu sénateur en 1927 (il le resta jusqu’à sa mort), il était absent le 10 juillet 1940 lors du vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Maintenu sous l’Occupation à son poste de maire de Boulogne-Billancourt, il y organisa jusqu’à sa mort l’évacuation vers la Zone Libre de clandestins.
Il est au centre d’un écheveau généalogique complexe et intéressant. Sa première fille épousa Jacques Kosciusko-Morizet : il fut donc le grand-père de François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres depuis 1995, et l’arrière grand-père de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre des gouvernements Sarkozy, et de Pierre Kosciusko-Morizet, l’un des co-fondateurs du site de vente en ligne PriceMinister. (en revanche, même si on le lit partout, il n’y a pas de lien évident avec Isabelle Morizet, plus connue malgré tous ses efforts sous le pseudonyme de Karen Cheryl). Il épousa en seconde noce Simone, la fille du peintre Edouard Debat-Ponsan (ce qui explique qu’ils soient inhumés ensemble. En revanche, Simone Debat-Ponsan repose dans le caveau de famille du cimetière de Nazelles-Négron, près de Tours) : de ce fait, André Morizet devint le beau-frère du médecin Robert Debré, et l’oncle de Michel et Olivier Debré !
André Morizet et Edouard Debat-Ponsan repose sous un tombeau modeste de la 13ème division.
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