JAËLL Marie (1846-1925)

Passy - 3ème division
samedi 30 avril 2011
par  Philippe Landru

Pianiste virtuose, elle épousa le pianiste Alfred Jaëll avec lequel elle poursuivit sa carrière brillante. En écoutant Liszt jouer à Rome, elle découvrit « des facultés auditives » qu’elle ne pensait pas avoir. Agée de 35 ans, c’est après la mort de son époux qu’elle entama une longue période d’observation du pianiste et du compositeur et constata que le jeu du célèbre professeur obéit à des lois qui étaient, à l’époque, insoupçonnées.

Elle fut l’une des premières femmes admises à la Société des Compositeurs de Paris. Interprète remarquable, elle donna l’intégrale pour piano de Liszt et de Schumann, et fut la première à jouer les 32 Sonates de Beethoven. Mais à 45 ans elle renonça à la gloire d’une vie « publique » pour se consacrer entièrement à la recherche des « lois artistiques », en étudiant les sciences telles l’anatomie, la physiologie. la physique, la chimie, les mathématiques, la psychologie. II s’agissait alors de promouvoir chez le pianiste ou chez ceux qui pratiquent d’autres instruments, un travail, tout d’intensité intérieure, qui associe divers « états » de motricité, de sensorialité et de conscience jusqu’aux « représentations mentales » qui les lient les uns aux autres et qui sont garantes de l’unité intérieure de l’artiste.

Avec elle repose son époux, Alfred JAËLL (1832-1882), pianiste autrichien à la carrière internationale, ancien élève de Carl Czerny, qui fut l’ami de Liszt, de Brahms et de Camille Saint-Saëns.


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Commentaires

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JAËLL Marie (1846-1925)
mardi 26 décembre 2017 à 11h34 - par  Scheidecker

« Chansons françaises », « variété » telle est la question ! Vaste sujet !
J’écris depuis 30 ans des textes de chansons (je suis un pur amateur, je précise). J’ai écris des trucs compliqués pour les différents groupes de rock dont j’étais le chanteur, on disait que c’était des poèmes chantés (façon Morrison du pauvre et en français). Du coup j’en ai fait des bouquins. J’écris désormais des machins plus légers dont je me moque parfois. La qualité des textes, tout est relatif.
Quelle est la frontière entre un texte dont on dira une fois chanté qu’il est de la famille de « la chanson française » et un autre dont on dira avec mépris que ce n’est juste que de la « variété » ? L’espace est léger. Tout est une question de sensibilité, de goût et surtout de tolérance.
Pour finir, un petit « coucou » à la GRANDE Marguerite Monod.

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JAËLL Marie (1846-1925)
lundi 10 octobre 2016 à 12h26 - par  Papichri

je viens de lire les commentaires sur Marie Jaëll et les compositrices en général.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, il était inconvenable pour une femme de se produire en public, aussi bien en Europe qu’aux États Unis. De nombreuses femmes ont cependant composé mais leurs œuvres étaient parfois signer du nom de leur frère (Fanny Mendelshonn et Félix) ou de leur marie (Clara Schumann et Robert). Mais d’aitres ont signé de leur nom : Elisabeth jacquet de la Guerre, Hélène de Montgevroux à la Révolution, Nadia Boulanger premier prix de Rome féminin.
Pour les personnes qui le souhaitent je vous recommande d’écouter en streaming (c’est encore disponible) les excellentes émissions proposées par Anne-Charlotte Rémond sur France Musique. Elle a proposé 3 ou 4 semaines d’émissions sur les compositrices à raisons de 5 émissions d’une demi-heure par semaine.

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JAËLL Marie (1846-1925)
lundi 3 décembre 2012 à 13h38 - par  hugongerard

Pas d ’ accord avec vous lorsque vous affirmez que Marguerite Monnot a composé pour des

artistes de variété , comme Edith Piaf , variété et chanson française ne sont pas a mettre dans

le même panier , Marguerite Monnot a surtout composé pour des grands de la chanson

françaises , des grandes pointures , elle avait élève de Alfred Cortot et de Nadia Boulanger , 2

grands virtuoses du classique , mais n ’ a jamais composé pour des artistes de variétés comme

Sylvie Vartan ou Dalida 2 exemples que je cite , çà c ’ était de la variété. Voilà.

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lundi 3 décembre 2012 à 14h37 - par  Philippe Landru

@Hugongerard : cela ne tient pas la route ! Marguerite Monnot avait effectivement une formation classique, mais c’est le cas de beaucoup de compositeurs (trices). La distinction entre « variétés » et « grande chanson française » n’est que subjective et ne repose sur rien de musical, et chacun y met un peu ce qu’il veut en fonction de sa sensibilité. On voit mal ce que serait un « Grand » de la chanson française ! Ce terme vise uniquement à imposer des valeurs normatives, de « ce qui est grand » et « ce qui ne l’est pas ». Il y a a beaucoup de gens qui considèrent que Claude François est un « Grand de la chanson française » malgré des textes pour la plupart insipides. Idem pour Dalida (qui ne fit quasiment que des reprises). A l’inverse, Piaf, Brel ou Ferré ne font pas l’unanimité : Piaf n’a pas chanté que des titres inoubliables... Et dès lors, comment positionner des « vedettes » bien moins médiatiques aujourd’hui telles Lucienne Boyer (pour laquelle Monnot a composé d’ailleurs) ou Berthe Sylva (elle est une « Grande » et pourtant ses textes ne reposent sur rien, hormis le pathos le plus élémentaire). Et qu’on ne dise pas que les « Grands » sont ceux dont l’oeuvre perdure en raison de la richesse des textes : la Danse des canards fera partie de notre patrimoine musicale et pourtant, en terme de texte... Plus anciens, idem pour les Palétuviers (que j’adore , mais ce n’est pas la question) ou Je ne suis pas bien portant d’Ouvrard !

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JAËLL Marie (1846-1925)
dimanche 2 décembre 2012 à 16h14 - par  hugongerard

Sans rancune bien sûr , mais j ’ aimerais avoir ton opinion sur le commentaire que j ’ ai ajouté

sur Marie Jaêll .

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dimanche 2 décembre 2012 à 23h10 - par  MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)

@Gérard Hugon :

C’est vrai que les femmes compositrices ne sont pas légion, et restent souvent dans l’ombre !
Elles sont méconnues du grand public ! Pourquoi ?

Ce n’est pas une question sexiste, mais peut-être parce que leurs oeuvres sont médiocres, lassantes, irritantes, banales ou manquent de panache !

Moi, personnellement, j’adore la musique symphonique : Beethoven, Berlioz, Wagner, Stravinsky, Chostakowitch... Je ne connais aucune femme qui ait composé de la musique de ce genre !
Souvent, les femmes composent des pièces pour piano (Germaine Tailleferre) ou pour la guitare (Ida Presti), mais franchement, ça ne m’emballe pas !
Mise à part Marguerite Monnot et ses mélodies composées pour la grande Edith PIAF( « L’hymne à l’Amour » ... )
Mais là, on n’est plus dans le classique, mais dans la musique de variétés !

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JAËLL Marie (1846-1925)
dimanche 2 décembre 2012 à 11h17 - par  hugongerard

Pourquoi n ’ évoque t-on pas assez le nom de Marie Jaêll , si peu reconnue et ignorée des

femmes compositeurs , les femmes compositeurs classiques mériteraient d être un plus

reconnues en France et dans le monde entier , tout comme Louise Bertin ou Cécile Cheminade

entres autres , ne pas parler que des hommes , mais des femmes , et l ’ apparité des femmes

qu en fait-on ? et aussi on arrête pas de parler d ’ apparité chez les femmes.

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dimanche 2 décembre 2012 à 15h24 - par  MARRY Ghislain - EVIGNY (Ardennes)

@Gérard Hugon :

C’est quoi l’apparité ?
Moi, je connais la parité ! mais pas l’apparité !

Tenez-vous compte du correcteur d’orthographe qui vous souligne les mots mal orthographiés ?

Quand on ignore la bonne orthographe - ce qui m’arrive parfois - on consulte un dictionnaire !
( J’en ai toujours un à portée de main ! )

Sans rancune et bon dimanche en Gironde !