JAËLL Marie (1846-1925)
par
Pianiste virtuose, elle épousa le pianiste Alfred Jaëll avec lequel elle poursuivit sa carrière brillante. En écoutant Liszt jouer à Rome, elle découvrit "des facultés auditives" qu’elle ne pensait pas avoir. Agée de 35 ans, c’est après la mort de son époux qu’elle entama une longue période d’observation du pianiste et du compositeur et constata que le jeu du célèbre professeur obéit à des lois qui étaient, à l’époque, insoupçonnées.
Elle fut l’une des premières femmes admises à la Société des Compositeurs de Paris. Interprète remarquable, elle donna l’intégrale pour piano de Liszt et de Schumann, et fut la première à jouer les 32 Sonates de Beethoven. Mais à 45 ans elle renonça à la gloire d’une vie "publique" pour se consacrer entièrement à la recherche des "lois artistiques", en étudiant les sciences telles l’anatomie, la physiologie. la physique, la chimie, les mathématiques, la psychologie. II
s’agissait alors de promouvoir chez le pianiste ou chez ceux qui pratiquent d’autres instruments, un travail, tout d’intensité intérieure, qui associe divers "états" de motricité, de sensorialité et de conscience jusqu’aux "représentations mentales" qui les lient les uns aux autres et qui sont garantes de l’unité intérieure de l’artiste.
Avec elle repose son époux, Alfred JAËLL (1832-1882), pianiste autrichien à la carrière internationale, ancien élève de Carl Czerny, qui fut l’ami de Liszt, de Brahms et de Camille Saint-Saëns.
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