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jeudi 7 février 2008
par  Philippe Landru

Le PÈRE-LACHAISE : liste des personnalités inhumées

La liste qui suit est celle du plan offert à l’entrée du cimetière, liste que je réactualise régulièrement en fonction des nouveaux arrivés (ce que le cimetière ne fait plus depuis pas mal de temps) et que je complète également pour les tombes anciennes au fur et à mesure de mes créations de fiches. C’est (...)

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samedi 1er février 2014 à 21h02 - par  HolyvieR

« Soyez indiscrets, chantez nos amours, et que l’on apprenne jusque dans les temps les plus éloignés, quelles sources de jouissance surent verser à plusieurs générations d’hommes une Céleste Mogador, une Cora Pearl, une Esther Guimond, une Léonide Leblanc » (Mémoires de Marguerite Badel dite Rigolboche, 1860)

Salut les filles et les gars ! Le saviez-vous ? Un 31 janvier, il y a 120 ans jour pour jour, mourait à Paris une « grande horizontale » du Second Empire, la célèbre comédienne et demi-mondaine Léonide LEBLANC (1842-1894) qui a fait chavirer le coeur des plus grands hommes de son temps (le duc d’Aumale, le « Tigre », « Plon-Plon » pour ne citer qu’eux mais aussi des princes russes, des banquiers, des militaires...).

Quelques jours plus tard, le 3 février, ses obsèques eurent lieu au cimetière du Père Lachaise. Je l’ai su en lisant un numéro du journal LE GAULOIS de février 1894 et j’ai ainsi pu découvrir sa tombe le 6 janvier dernier (c’est en grattant légèrement la mousse qui a fait apparaitre son nom sur la pierre tombale que j’ai pu confirmer ma découverte). Aussi, en ce 1er février, je tenais à faire part de cette trouvaille à mes amis tatophiles et autres amoureux des belles dames du temps jadis dont peut-être comme moi vous faites partie ? Car, chose incroyable, cette sépulture n’était connue je pense d’aucun passionné du P.L., ni guide des cimetières parisiens jusqu’à ce jour anniversaire de sa mort !

Léonide Alexandrine LEBLANC dite « Mademoiselle Maximum »*

Fille de Antoine Leblanc et de Lucie Alexandrine Godeau.

Née le 8 décembre 1842 à Dampierre (Loiret).

Décédée des suite d’un cancer le mercredi 31 janvier 1894 à 23h30 à son domicile du 61, boulevard Haussmann (Paris 8ème).

Inhumée au Père Lachaise le samedi 3 février 1894, autour de midi.

J’ai retrouvé son acte de décès sur le site des Archives départementales de Paris, Registre des décès du 8e arrondissement (référence : V4E 8704) – Acte n° 220 (page 5 sur 31) que vous pourrez visionner en cliquant sur le tien tout en bas.

« Les obsèques de Mme Léonide Leblanc ont été célébrées hier, à midi, en l’église Saint-Louis d’Antin.
Assistance très peu nombreuse, dans laquelle nous avons reconnu M. Ritt, président de l’Association des artistes.
Le deuil était conduit par l’oncle et par deux cousins de la défunte.
Le char, qui était de quatrième classe, disparaissait sous les nombreuses couronnes qui avaient été envoyées par des amis de Mme Léonide Leblanc mais on remarquait qu’aucun théâtre n’était représenté ni n’avait envoyé de fleurs. » (LE GAULOIS, dimanche 4 février 1894)

Léonide Leblanc, partie de peu, compte en cette 2ème moitié du XIXe siècle parmi les plus prestigieuses représentantes de l’élite galante et fut l’une des amazones les plus admirée de la capitale. Cette fine fleur de la séduction peut s’enorgueillir d’avoir fait tourner la tête et vider leur portefeuille aux personnalités les plus éminentes du Second Empire. A elle seule, Léonide Leblanc a fait chavirer une partie du gotha européen du prince Napoléon au duc d’Aumale, sans dédaigner de simples roturiers pourvus qu’ils soient de bons amants .
Dans la vie de Léonide, l’argent est resté souverain. Elle s’est, en effet, constitué au fil des années un patrimoine qui lui a permis à termes d’être l’une des « reines de Paris » : atteinte du virus hausmannien de l’immobilier, elle a ambitionné d’abord un logis digne de sa réputation (hôtel particulier rue d’Offémont, actuelle rue de Prony, au n° 30). Puis elle a aidé et entretenu ses jeunes amants, généralement des artistes (les peintres François Martin dit François Kavel et Victor-Gabriel Gilbert par exemple).

Le seul regret de Léonide est d’avoir été refusée à la Comédie Française, rêve qu’elle a toujours voulu réaliser.

Le duc d’Aumale n’abandonnera jamais celle qui avait élue en 1870 parmi « les vingt plus jolies femmes de Paris » (elle fut classée 4ème derrière Sarah Bernhardt !) Après avoir été son amant, Henri d’Orléans restera son protecteur-rémunérateur et son ami le plus fidèle jusqu’à ses derniers instants. Au lendemain de la mort de Léonide, il écrivit dans son agenda : « Elle se préparait depuis un mois et a reçu les sacrements avec ferveur. Elle est morte le 31 à onze heures et demie du soir. Elle a bien racheté les légèretés de sa vie par son courage et ses souffrances. Sa fin a été édifiante. Ses yeux s’étaient rouverts et elle s’était tournée pour mourir en regardant la Madone. »

(* Celle-ci fut surnommée « Mademoiselle Maximum » parce qu’elle exigeait énormément de ses amants.)

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samedi 29 octobre 2022

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vendredi 14 février 2014

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