PÉZENAS (34) : cimetière vieux
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N’ayant pas encore visité ce cimetière, l’article proposé n’a donc pas vocation a être exhaustif : il a pour but de présenter quelques photos envoyées par Bernadette Bessodes, que je remercie chaleureusement.
Parmi les tombes du cimetière de Pézenas se trouvent :
Boby LAPOINTE (Robert Lapointe : 1922-1972) : chanteur inclassable ! Passionné d’aviation et de mathématiques (il créa un mode de calcul basé sur le binaire, appelé la numération Bibi), sa carrière artistique fut semée d’embuches car son anticonformisme, et son goût pour les calembours, jeux de mots et contrepèteries qui constituèrent ses chansons lui alliéna une partie du public. Aussi ne parvint-il que rarement à vivre de ses compositions, malgré l’aide de son grand ami Brassens. On le vit au cinéma, dans les films de Truffaut ou de Sautet. Aujourd’hui, ses chansons (Aragon et Castille, Ta Katie t’a quitté, T’as pas, t’as pas tout dit, Saucisson de cheval...) sont devenues cultes pour un public un peu plus exigeant que la moyenne. On a reproduit sur sa tombe les dernières paroles de sa chanson l’Hélicon : Il voulait jouer de l’hélicon, pon, pon, pon, pon. Il a été rejoint dans la tombe par son fils, Jacky LAPOINTE (1950-2008) : régisseur de cinéma et producteur de documentaires, il avait créé à Pézenas en 2000 le Printival Boby Lapointe, festival de chansons.
Louis PAULHAN (1883-1963) : pionnier français de l’aviation, il participa en 1909 au premier meeting aérien au monde au champ d’aviation de la Brayelle près de Douai, où il remporta le record de hauteur avec 150 mètres. Il obtint le 10e brevet de pilote au monde, juste après les pionniers comme Blériot, Farman ou Latham. Sur différents avions, il remporta de nombreux records à travers la France, multipliant les meetings aériens et les compétitions, voyageant en Angleterre puis aux États-Unis. En janvier 1910, il remporta le 1er meeting aérien international de Los Angeles au cours duquel lequel il remporta le record du monde d’altitude (1209 m). C’est là qu’il y rencontra un « inconnu », un certain William Boeing, à qui il refusa de donner le baptême de l’air car non prioritaire devant les notables californiens. De retour en France, il se lança dans la construction d’hydravions, puis créa en 1912 une école de pilotage. Mobilisé durant la Guerre comme pilote, il servit en Serbie.
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