TRENET Charles (1913-2001)
par
Tout en menant une carrière d’accessoiriste et de décorateur de cinéma, il s’intéressa à la peinture, puis composa des chansons qu’il interprèta en duo avec Johnny Hess à partir de 1933. En 1937, il fut seul en scène avec Je chante, créé par Maurice Chevalier, et reçut en 1938 le prix du disque avec Boum : le ’fou chantant’ obtint la consécration grâce à un style où se mêlent les accents du jazz et du Front populaire. Sensible à la veine mélancolique, Trenet a aussi introduit dans la chanson française, qu’il a contribué à renouveler, la joie de vivre (Je chante, Y’a d’la joie...), la poésie (La Mer, Le Jardin extraordinaire) et un certain absurde hérité du surréalisme.
La période yéyé et les années 1960 sont pour lui une traversée du désert qui le plonge dans un oubli relatif. Pour se produire, il ne trouve que des cabarets tel le Don Camillo. Il revint par la suite, et fut fait en 1999 membre de l’Académie des Beaux-Arts.
Auteur et interprète de quelque 950 chansons, Trenet s’est produit sur les grandes scènes de music-hall et de cabaret parisiennes et internationales. Il a aussi joué dans des films pour le cinéma et la télévision.
Crématisé, son urne cinéraire fut déposée dans le très simple caveau de famille du cimetière de l’Ouest de Narbonne.
Merci à Jean-Luc Sabatier pour la photo.
Commentaires