SCHMITT Florent (1870-1958)
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Florent Schmitt étudia à Nancy puis au Conservatoire de Paris où il fut élève de Massenet et Fauré. En 1900, il reçut le Premier Grand Prix de Rome pour sa cantate Sémiramis. En 1904, Schmitt acheva son grandiose et tonitruant Psaume XLVII, qui lui valut le succès lors de sa création. A l’instar de son ami Satie, il utilisa également des titres mystificateurs : Suite en rocailles, Çançunik, Suite sans esprit de suite, Fonctionnaire MCMXII inaction musicale, Sonate libre en deux parties enchainées, Habeyssée, etc...
En 1924, la création à l’Opéra du ballet Le Petit Elfe ferme-l’œil révèla un délicieux peintre de l’enfance tandis qu’Antoine et Cléopâtre (1920), Salammbô (1925) et le somptueux Oriane et le Prince d’Amour (1938) consacraient l’orientaliste inspiré et le symphoniste héritier des classiques purs. Il composa dans tous les domaines excepté l’opéra. Schmitt fut cofondateur en 1909 de la Société Musicale Indépendante avec Maurice Ravel, Gabriel Fauré, Émile Vuillermoz, Louis Aubert, Charles Koechlin, et Jean Huré. Il fut le directeur du Conservatoire de Lyon de 1921 à 1924, chroniqueur du journal Le Temps de 1929 à 1939.
Florent Schmitt fut nommé membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1936, reçut le Grand Prix musical de la ville de Paris en 1957. Seule ombre au tableau : ses prises de positions favorables à l’Allemagne nazie, dans les années trente puis sous l’Occupation. On lui reprocha entre autre de s’être rendu à une réunion de Musiciens Français et Allemand organisée à Vienne, en décembre 1941 pour rendre hommage à Mozart, et d’avoir été le co-président d’honneur de la Section Musicale du Groupe Collaboration à partir de cette même année.
Artiste majeur du XXe siècle, il laissa une œuvre monumentale en grande partie méconnue.
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