Etrange scène hier après-midi au cimetière Saint-Louis alors que je m’apprête à en sortir. Il était désert au moment où y pénètre une troupe précédée d’un drapeau. Ils sont une vingtaine de scouts qui tourne à gauche d’un pas décidé. Arpentant le cimetière de l’autre côté, en haut, j’avais noté une sépulture toute neuve d’un dignitaire scout du Chesnay décédé il y a peu. Un nommé Sorlot, pour cela que j’avais relevé le nom. J’ai pas cherché mais peut-être un descendant de l’éditeur en français d’un livre intitulé « Mon Combat », œuvre contestée d’un jadis peintre viennois... Enfin bref, ils ne vont pas du bon côté. Je suis du regard leur pérégrination, et ils finissent par s’immobiliser au niveau des tombes englobant celle de Jean Tharaud. ils s’alignent et... S’agenouillent ! Et prient. Un marmonnement se fait entendre. Je note qu’ils sont en culottes courtes, on est en hiver et que genoux nus sur le pavé humide, durant vingt minutes, même à 12-15 ans, belle ascèse !
Etant repartis, je remonte vers Jean Tharaud, (Encore un Tharaud de casé, comme persifla Antoine Blondin au lendemain de l’élection à l’Académie du second, à la suite de son frère...), et je tente de décrypter les autres tombes, éventuels objets de cette divination scoutesque : Rien ! Illisibles pour la plupart, un « Comte de Lingis » mort ou né en 1767, amiral lui ou son père ou fils, des époux Masson, des vieilles tombes noires en ciment, encrassées par le temps. Si j’avais su, je leur aurais demandé, aux p’tits gars, je ne voulais pas troubler la ferveur...
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