SAINT-ANDRE-D’ALLAS (24) : cimetière
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A quelques encablures de Sarlat, le village de Saint-André-d’Allas s’offre au visiteur après une route qui ne semble pas finir au milieu des bois, des vallons et des prés.
Un minuscule cimetière (quatre petites rangées de tombes seulement) nous y attend : dans ce charme bucolique repose le très fameux cruciverbiste Max FAVALELLI (1905 - 1989), qui se fit connaître tant par ses subtiles définitions de mots croisés que pour avoir été l’arbitre érudit de plusieurs jeux télévisés (Le mot le plus long, Des chiffres et des lettres).
Dans ce cimetière repose également Maurice PINGUET (1929 - 1991) : directeur de l’Institut franco-japonais de Tokyo de 1963 à 1968, il contribua largement à l’intérêt des intellectuels français pour le Japon. A son initiative, Roland Barthes séjourna notamment à l’Institut et rapporta de son séjour le projet de l’Empire des signes qui lui est dédié. Professeur à la Sorbonne de 1968 à 1969, Maurice Pinguet fut professeur de littérature française à l’Université de Tokyo à partir de 1979. Auteur de nombreuses publications en revue sur la littérature et les civilisations française et japonaise, il publia en 1985, dans la “Bibliothèque des histoires” chez Gallimard, un ouvrage majeur, résultat de longues recherches en anthropologie culturelle “La Mort volontaire au Japon”. On méditera sur l’épitaphe qui orne sa tombe : “On meurt seul, mais aussi on ne meurt jamais seul, et c’est déchirant”.
On remarquera enfin le buste qui orne la tombe du lieutenant-colonel Edouard Kauffmann (1895 - 1944), qui appartenait au réseau de résistance Alliance, et qui fut fusillé par les Allemands.
Beaucoup de choses pour un si petit cimetière en somme !
Merci à Jean-Michel Albert qui a permis la restauration de l’article.
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