VERMOT Joseph (1829-1893) et Maurice (1862-1937)

Montparnasse - 29ème division

mercredi 31 décembre 2008
par Philippe Landru

Encore un petit scoop jamais divulgué : je sais que cela fera plaisir à au moins une personne qui l’attendait depuis un moment

Issu d’une famille d’agriculteurs du Doubs, Joseph rompit avec ce mode d’ existence et se lança dans l’édition de catalogues publicitaires pour les maisons de confection de la contrée. Installé à Paris, il devint l’associé de son ancien patron et décida la création d’ un almanach.
Le premier numéro parut en 1886. A sa mort, en 1893 son fils Maurice Vermot prit la relève et maintient la revue sur sa lancée. A sa mort en 1937, l’Almanach Vermot est tiré à 800 000 exemplaires.

L’Almanach Vermot est édité tous les ans hormis pendant quatre années lors de la seconde guerre mondiale. La couverture affiche sur un fond rouge un brin de mimosa entouré d’un ruban, elle n’a jamais changé. Les premières pages sont consacrées au trombinoscope des députés. Ensuite une page est consacrée à chaque jour. On y trouve le jour et la date, le saint ou la sainte du jour, les heures de lever et du coucher du soleil et de la lune, une citation de préférence humoristique, des conseils, des recettes, des petites histoires drôles, des dessins, des photos …Le calembour de référence, si l’on peut dire, du Vermot a été publié sous un dessin de Henriot dans l’almanach de 1896, le 11 septembre. Il s’agit du fameux : « Comment vas-tu... yau de poêle ? »
Cocardier, misogyne, colonialiste, et bien d’autres, le Vermot a été traité de tous les noms. Il est sans nul doute une des facettes de la culture « franchouillarde ».

Le père et le fils sont inhumés dans le même caveau de la 29ème division.