GRIGNAN (26) : chapelle du château

visité en août 2000
mercredi 6 février 2008
par  Philippe Landru

C’est en visite chez sa fille à Grignan que Marie de Rabutin-Chantal, la célèbre marquise de Sévigné (1626-1696) mourut : elle fut inhumée dans la chapelle du château, en contrebas du parc.

Cette femme cultivée et douée se partageait entre la Cour et la drôme, voyage qui à l’époque était une épopée et que la marquise décrit dans sa correspondance à sa fille, ces fameuses Lettres dont l’apparente spontanéité dissimule une volonté « d’écrire bien », et dont les récits et descriptions constituent l’un de plus fabuleux mémoires sur la société du Grand Siècle.

A noter cette anecdote insolite qui date de 2005
 [1] :

Une énigme historique vient d’être résolue avec la découverte du crâne de la Marquise de Sévigné. Symbole de l’art épistolaire français, mère envahissante de la comtesse de Grignan, elle a été inhumée le 17 avril 1696 dans le caveau seigneurial de la collégiale de Grignan (Drôme). Le maire, Bruno Durieux, avait fait procéder à l’ouverture du caveau à l’occasion de travaux de restauration de la collégiale. Un crâne scié a été mis au jour, vendredi dernier, parmi d’autres restes. Des mesures précises ont été réalisées et le tombeau a été refermé.

Cette découverte « confirme de manière indubitable » la thèse selon laquelle, en 1793, les révolutionnaires, à la recherche de plomb pour les armées, ouvrant les cercueils des aristocrates, avaient découvert les restes de Madame de Sévigné et en avaient fait scier le crâne, pour le faire expertiser par un spécialiste, a expliqué le maire.

Selon cette thèse, la partie inférieure du crâne avait ensuite été remise, avec « le plus grand respect », dans le cercueil. « Un point de l’histoire des événements révolutionnaires à Grignan, qui a longtemps fait l’objet de relations divergentes, est aujourd’hui incontestablement et définitivement éclairci », estime la mairie.

Selon une seconde thèse, le crâne de la marquise aurait été sauvé de la profanation des révolutionnaires par un prêtre réfractaire qui l’aurait mis à l’abri dans un couvent de Nancy. Or, des analyses ADN réalisées sur ce crâne ont établi que celui-ci n’était pas celui de l’écrivaine. Autre preuve est faite.


[1article paru dans Libération, mai 2005


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