SALVADOR Henri (1917-2008)

Père-Lachaise - 97ème division
dimanche 16 mars 2008
par  Philippe Landru

Chanteur, guitariste et compositeur français, il fut, par la longévité de sa carrière, un des ponts générationnels de la musique française.

L’artiste eut un parcours étonnant : né en Guyanne de parents guadeloupéens, il entama sa carrière dans les années 30 dans les cabarets parisiens (Jimmy’s Bar) où il devint l’un des accompagnateurs de Django Reinhardt. Il fait partie après la guerre de l’orchestre de Ray Ventura. Musicien de jazz, parodiant le rock au tout début de ce mouvement, il s’orienta progressivement vers un registre populaire comique, travaillant en colllaboration avec Boris Vian, et créant les titres qui firent son succès : Faut rigoler, Zorro est arrivé, Juanita Banana, Le travail c’est la santé... Dans un autre registre, on lui doit également Une chanson douce, Le lion est mort ce soir ou Syracuse. En revanche, contrairement à ce qu’on lit parfois, il ne fut pas le créateur, mais une des sources d’inspiration qui avaient été à l’origine de la bossa nova

Eclipsé dans les années 80 et 90, il connut à nouveau le succès en 2000 avec son album Chambre avec vue. Il s’assure alors la collaboration de jeunes auteurs en plein essor, tels Keren Ann ou Benjamin Biolay.

En dehors des panégyriques qui fleurissent actuellement, si la stature de l’artiste est incontestable, celle de l’homme l’est moins. Arrogant, souvent décrit comme un « enfant gâté » ne supportant pas la concurrence (celle de son frère André, de Benjamin Biolay...), il n’eut pas non plus un comportement exemplaire vis-à-vis de son fils naturel, le photographe Jean-Marie Perrier.

Reste l’artiste donc, et certains titres entrés dans le patrimoine musical français.

Les habitués du cimetière connaissaient bien la tombe de sa première épouse Jacqueline Garabédian-Salvador (1925-1976), en bordure de la 97ème division, juste en face de celle d’Edith Piaf. Celle-ci avait été à la fois son homme d’affaires, son directeur artistique, son imprésario et le P.D.G. de sa maison de disques, Salvador. C’est avec elle qu’il fut inhumé.

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Tombe Salvador... avant Henri

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Au premier plan, la tombe Salvador. Juste derrière, celle de Piaf.

Commentaires

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SALVADOR Henri (1917-2008)
mercredi 4 juin 2014 à 08h13 - par  goupil

Henri est né en 1917. Il a d’ailleurs fêté son 90 ème anniversaire en été 2007.Sur sa tombe, est gravée la date 1918... Étonnant non ?

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SALVADOR Henri (1917-2008)
lundi 22 octobre 2012 à 15h04 - par  Gilbert RICHARD

Aurais-tu oublé notre R.V à Vegas pour tes 100 ans ? Henri, on peut toujours raconter bien des choses, mais pour moi tu resteras encore pour longtemps le meilleur et un des plus fidèles copains de télé. Merci pour tout. Penses-y, un petit clin d’oeil d’en haut me fera toujours plaisir ! Papa tête en l’air, bientôt à la 3999 (pas bien loin)...

Site web : Flashback
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jeudi 8 mai 2014 à 20h07 - par  ginou

jamais je ne t’oublierais tu a bercé mon enfance , a chaque ete je te voyais jouer a la petanque dans le sud j’ai connue ta femme jacqueline qui repose avec toi et chaque fois ma visite a paris il faut que je me recuille sur ta tombe merci Monsieur Henri Salvador :’-(

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SALVADOR Henri (1917-2008)
lundi 6 août 2012 à 19h38 - par  roger

pas terrible votre comportement avec votre fils....

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lundi 5 janvier 2015 à 10h43 - par  cp

D’ailleurs, Laurent Ruquier confiait qu’à l’annonce de sa mort, dans un élan compréhensible, les chaînes de télé ont voulu faire des émissions « hommage », avec des témoins l’ayant côtoyé. Eh ben, zont dû faire marche arrière car personne n’a voulu venir dire du bien du disparu. Surtout pas Hallyday qui lui conservait un chien de sa chienne pour l’avoir dénigré bruyamment à ses tous débuts, dans la salle où il chantait pour la première fois ! Même Michel Legrand évoque dans ses souvenirs le caractère lunatique du personnage, officiellement votre pote, et qui le lendemain vous dézingue et ramène tout à lui ; Legrand impute à son envahissante épouse la mauvaise réputation du chanteur auprès de ses petits camarades...

Cela rappelle la figure d’Alberto Sordi en Italie, vénéré par son public et mais guère estimé par ses collègues, car insupportable de suffisance et d’égocentrisme.

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lundi 5 janvier 2015 à 00h20 - par  Inconnu perplexe

Pas terrible en effet son comportement vis à vis de son fils, non plus qu’envers son frère dont il a tout fait pour « casser » la carrière. Averti de son décès, il a prétexté un concert pour ne pas assister à ses obsèques : en réalité, il est allé jouer à la pétanque (loisir, il est vrai, qu’il affectionnait particulièrement !!!)