MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre

Visité en avril 1998, juillet 2006
mardi 5 février 2008
par  Philippe Landru

Marseillais, allez découvrir votre cimetière ! C’est une supplique faite par un Parisien (n’y a-t-il pas pire offense :-) Effectivement, l’expérience prouve que les Marseillais sont nombreux à méconnaître leur cimetière, alors qu’il est à l’évidence l’un des plus magnifiques lieux de leur ville.

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Dessin de Philippe Carrese

Le cimetière Saint-Pierre est pourtant récent : il ne fut inauguré officiellement qu’en 1863, mais des inhumations y avaient bien lieu depuis 1856. Auparavant, comme toutes les villes de France, Marseille disposait de petits cimetières paroissiaux, conventuels ou hospitaliers. La ville possédait néanmoins un grand cimetière, le cimetière Saint-Charles, ouvert au début du XIXe siècle. Vite saturé, trop près du centre-ville, on décida donc d’ouvrir un cimetière à l’époque en dehors de la ville : ce fut Saint-Pierre. Comme pour tous les cimetières, il fallut attendre plusieurs années entre la décision et la réalisation finale.

Entre-temps, on transfera les tombeaux de Saint-Charles à Saint-Pierre (ce qui explique la présence de défunts antérieurs à 1856). Les concessions furent remises gracieusement aux familles, à charge pour elles de déplacer leurs défunts. Saint-Charles fut définitivement fermé en 1876 et disparut en 1896.

Pendant longtemps, on accédait à Saint-Pierre par la ligne 68 du tramway, qui ne manquait pas d’allure ses dernières années, remontant la vieille rue Saint-Pierre. En raison des travaux actuels, il est devenu plus malaisé d’y accéder par les transports en commun.

Avec ses 60 hectares, le cimetière Saint-Pierre est l’un des plus grands de France. Il présente une numérotation totalement anarchique : les divisions sont divisées en « carrés » tandis que les espaces les plus attractifs sont organisés en « pinèdes » arborées. Globalement, la pinède 25 peut être considérée comme le centre du cimetière : elle domine des divisions qui dévalent la pente où la verdure est plus rare.

Le contraste est net et très fort entre les pinèdes, souvent en altitude, ombragées et relativement fraiches, sous lesquelles sont disposés des tombeaux souvent monumentaux, magnifique musée dans la verdure

et les carrés en alignement serré, où la végétation est absente, si éclatante de blancheur que leur visite est pénible en été, tant la température y est élevée. A ce sujet, il est clair que les inter-saisons sont les meilleures périodes pour visiter le cimetière Saint-Pierre.

Contiguë à Saint-Pierre, on trouve lecimetière israélite de la Timone.


curiosités : sites et tombeaux remarquables


Dans un cimetière de 60 hectares, les curiosités et les tombes dignes d’intérêt ne manquent pas. Cette rubrique n’est évidemment pas exhaustive.

Dans tout le cimetière, et particulièrement sous les pinédes, de très nombreuses tombes attirent l’oeil : on ne citera ici que les plus exemplaires.

- A l’entrée principale du cimetière, sur la gauche, avait été prévu à l’origine un carré pour les non-chrétiens, les suicidés et les morts-nés. Ce carré ne reçut, semble-t-il, que la dépouille de deux japonais (ici, celle de Maeda Motoyuki), d’un Turc et d’un Marocain.

- Le tombeau de la famille Mariano : le père est figuré en buste tandis que le mère et le fils font l’objet de deux statues en pied.

- La tombe de Georges Rao, mort à 20 ans en 1965 dans un accident d’avion : il est statufié, accroupi, dans son costume de gardien de football.

- L’étrange monument de la famille Bozadjian, oeuvre du statuaire Lamourdedieu. Les personnages en pied y symbolisent le temps qui passe. De chaque coté, un jeune homme et une jeune femme abordent la vie avec toutes leurs illusions et leurs désirs. Du coté de la jeune fille se suivent la méchanceté, la médisance, la calomnie, l’enfantement. La jeune fille centrale allongée représente le sommeil éternel.

- Le sculpteur Auguste Carli laisse plusieurs oeuvres considérées majeures dans ce cimetière. C’est le cas de son Envol, réalisé pour la tombe Pau de Saint-Martin.

- Un phare en miniature pour la famille Belard.

- L’extraordinaire tombe de la famille Lains, qui n’est pas sans rappeler la sépulture Pigeon à Montparnasse : oeuvre du sculpteur Buselli, elle représente la disparue sur son lit de mort embrassée par son époux. La précision des détails en fait sans doute la plus belle tombe du cimetière.

- Une représentation d’une petite fille écrivant, oeuvre d’Henri Reybaud.

- Le monument du sous lieutenant Mourgues d’Algues : y figure un magnifique drapeau en bronze qui se fond sur un lit de rocaille.

- Pierre et Félix Puppi moururent durant la Première Guerre mondiale, l’un dans les Vosges et l’autre à Verdun. Afin de commémorer leur souvenir, le sculpteur Antoine Sartorio réalisa un bas-relief portraiturant les jeune gens, mais imagina également une allégorie : une Victoire ailée, drapée à l’antique, déposant une couronne de laurier sur des épées brisées monumentales évoquant les batailles fatales.

- Le monument les Voix de la mer, oeuvre de Paul Gondard, taillé dans un monumental bloc de marbre, qui figure des êtres féériques issus de la mer. Le portrait du défunt y paraît anecdotique.

- La chapelle Roux-Gauthier très richement ornée : d’un coté, un soldat en uniforme et une femme, sans doute sa mère, en habit de deuil. De l’autre, une chaise vide (symbole de l’être disparu) entouré de deux jeunes filles souriantes.

- Sous les pinèdes, la statue d’un enfant souriant.

- Le caveau de famille Portal : un socle, sur lequel apparaît sans doute la mère de famille, surmonté de la statue équestre d’un militaire.

- L’étonnante tombe de la famille Brachet, oeuvre de Sartorio : la soeur, paralytique, est encadrée par ses deux frères sous l’épitaphe « Unis dans la vie et pour l’éternité ». Compte-tenu de la gaieté affichée par les visages, on ne les envie pas particulièrement...

- Un fait-divers dramatique est rappelé par deux plaques sur une tombe (famille Janvier René) : le naufrage du Lamoricière. Le Lamoricière était un paquebot de la Compagnie générale transatlantique, mis en service en février 1921 sur les lignes d’Afrique du Nord. Le 6 janvier 1942, il quittait Alger pour Marseille avec 272 passagers et 122 membres d’équipage à son bord. Le lendemain soir, il se dérouta pour porter secours à un cargo en difficulté au large des îles Baléares. Le paquebot essuya alors une violente tempête : il sombra corps et biens. Le naufrage fut mis sur le compte de la mauvaise qualité du charbon et du manque de puissance des machines dans la tempête. Seuls 93 passagers et membres d’équipage furent sauvés. Les plaques, presque effacées, retranscrivent de manière très réaliste le drame : “A la mémoire de georgette René, Odile Horst, péries en mer le 09 janvier 1942 lors du naufrage du Lamoricière. Infirmières de la Croix-Rouge Française, citées à l’ordre de la marine marchande. Nommées chevalier du mérite maritime au journal officiel du 10 mars 1942. Ont donné l’exemple des plus belles qualités de courage et de mépris du danger en réunissant les enfants qu’elles convoyaient sur la plage arrière du navire en détresse, en entretenant leur courage par des prières, le chant de La Marseillaise et de Maréchal nous voilà jusqu’au moment où le flot les engloutit. Dieu l’a permis, il ne nous reste qu’à prier.” La seconde plaque mentionne le nom des victimes. Tous appartenaient au centre Guynemer.

- L’incroyable tombe Ripert : Mme Ripert ne pouvant se faire inhumer avec ses animaux familiers, des photographies de ceux-ci ornent la tombe et plusieurs plaques leurs sont consacrées. Le fait n’est pas unique mais assez rare néanmoins.

- Le crématorium, construit en 1909 sur les plans de l’architecte Léonce Muller, ressemble à une mosquée dont le minaret dissimule la cheminée.

- Dans le coeur du cimetière, l’affreuse cathédrale du Silence qui, avec son béton, ses étages, ses coursives et ses escaliers reproduit les ensembles HLM inhumains des banlieues. Il ne s’agit pas d’un columbarium : les défunts sont disposés dans huit étages d’enfeux.

- Dans le centre des divisions militaires du cimetière, une urne contenant des cendres de déportés morts dans les camps nazis fut déposée en ce lieu en 1951.

- Dans tout le cimetière, évidemment, des caryatides, des anges et des pleureuses dont le relevé exhaustif prendrait beaucoup de temps.

- De nombreuses tombes de famille de célébrités : celle des parents de Fernandel, de ceux d’Edouard Balladur, du peintre Ziem, du comique Jean Roucas, du footballeur Jean Tigana, de la famille de Marcel Pagnol...


curiosités : Les grands négociants marseillais


Cette rubrique parlera moins au non marseillais (qui les connaissent parce que leur nom a souvent été donné à des voies de la ville). Ils sont une caractéristiques essentielles de cette métropole de négoces que fut Marseille, en particulier dans ses liens avec les colonies naissantes (huileries, savonneries...).

- Le grand mausolée de Camille Olive , qui s’était enrichi dans l’ébénisterie : il est l’oeuvre de Pascal Coste, dans un style islamique.

- Léon Magnan (1852-1910), magnat des huiles, créateur du beurre végétal baptisé « cocose ».

- L’imprimeur et éditeur Ferdinand Moullot (1854-1908).

- Germain Passédat (1871-19) : boulanger de formation, il racheta en 1917 la Villa Corinthe, juchée sur les rochers du bord de mer face au château d’If et aux iles du Frioul au pied de la colline de Notre-Dame de la Garde pour en faire le restaurant « Le Petit Nice ». Ce dernier est toujours détenu par son descendant, et est l’unique Trois étoiles de la région PACA.

- Jean-Baptiste Pastré (1803-1877) : employé dans la maison de commerce de son père, il fut envoyé en Égypte en 1824 où il devint l’ami de Mehemet Ali. Il resta quinze ans dans ce pays, y faisant prospérer son affaire. Il créa et développa l’entreprise « Pastré frères » et ouvrit des succursales dans plusieurs villes : Le Havre, Londres et Trieste. À Port-de-Bouc, il fonda un chantier de construction de ses voiliers. Il fut également président de la Chambre de commerce de Marseille.

- La famille Rastoin , ayant fait fortune dans les huileries.

- La chapelle de famille Sakakini .

- Charles Auguste Verminck (1827-1911) : il partit faire du commerce sur la côté occidentale de l’Afrique et établit de nombreux comptoirs au Sierra-Léone, au Libéria et en Côte-d’Ivoire. Doté d’un solide sens des affaires, il parvint à s’enrichir, dans la mesure où le commerce en Afrique est encore relativement peu développé, les temps de colonisation massive étant encore à venir. À son retour à Marseille, il s’investit dans diverses entreprises et exerça les fonctions d’importateur, d’armateur, de fabricant d’huiles et même de verres. Il acheta en 1878 les usines fondées par la maison Pastré et fonda la Société du Sénégal et de la Côte d’Afrique, devenue plus tard Compagnie de l’Afrique Occidentale.

- Jean-Baptiste Viton (1810-1887) : ancien portefaix, il devint un des plus riches armateurs de son époque. Bienfaiteur des hôpitaux, il siégea au Conseil municipal. Tombe avec médaillon.

- La famille de négociants et financiers Zarifi , d’origine grecque, est inhumée dans une très belle chapelle orthodoxe dans les divisions grecques du cimetière.


les célébrités : les incontournables...


Peu de célébrités de premier ordre à Marseille, compte-tenu de la taille et de l’importance de la ville. Il est néanmoins vrai qu’un grand nombre de Marseillais se firent connaître à Paris, où ils possèdent leur dernière demeure. Dans une autre configuration, on pourrait imaginer dans ce cimetière Adolphe Thiers, Daumier, Fernandel (dont les parents reposent ici, et qui y serait plus à sa place qu’à Passy), Andrex, Fernand Charpin, Henri Poupon, Orane Demazis ou Paul Préboist...

- Antonin ARTAUD
- Henri BON
- Gaston DEFFERRE
- Gaby DESLYS
- Lazare DIGONNET
- Edmond ROSTAND
- Vincent SCOTTO
- Henri VERNEUIL

- Berthe SYLVA (Berthe Faquet : 1885-1941) : née à Saint-Brieuc, elle connut la consécration sur le tard, en passant au Caveau de la République en 1928, mais surtout à Radio Tour-Eiffel, où, sous la houlette du compositeur et accordéoniste Léon Raiter, elle devint rapidement une vedette avec Les Roses blanches, On n’a pas tous les jours vingt ans ou Du gris. Avec sa voix chaude, sa réputation de bonne vivante et son répertoire de chansons mélodramatiques (Le P’tit bosco, La Légende des flots bleus, Mon vieux Pataud...), elle conquit un large public populaire. Elle se produisit dans les salles parisiennes (Olympia) ou marseillaises (Alcazar). En 1940, elle se réfugia en zone libre à Marseille. Elle y décèda en 1941 et fut inhumée au cimetière Saint-Pierre : sa concession est malheureusement stupidement reprise, aussi n’apparaît-elle ici que comme une évocation.

- Marie TAGLIONI (1804-1884) : la très grande danseuse se joue des taphophiles dans plusieurs cimetières. Elle apparaît officiellement sur les plans du cimetière Montmartre, à Paris. En réalité, on sait qu’elle ne reposa jamais dans ce cimetière, mais qu’elle y enterra sa mère (le tombeau de Montmartre porte bien une plaque sur laquelle on peut lire : Marie Taglioni à sa mère bien aimée). Néanmoins, l’administration du cimetière maintient la confusion si bien que c’est essentiellement sur cette tombe que se fixa la coutume, pour les jeunes danseuses, d’apporter leurs premiers chaussons. Morte à Marseille, Marie Taglioni fut inhumée à Saint-Pierre (dans un tombeau qui existe toujours et où figure encore son nom). Plus tard, son petit-fils réunit la famille dans un caveau au Père-Lachaise, dans la 94ème division : c’est donc bien au Père-Lachaise qu’elle repose aujourd’hui (des chaussons de danse se trouvent sur sa tombe, déposés par des jeunes danseuses qui n’ont pas été bernées par le tombeau de Montmartre).

- Charles TILLON (1897-1993), qui fut député communiste et résistant, plusieurs fois ministre de l’armement des gouvernements provisoires entre 1945 et 1947, avait été inhumé dans ce cimetière où sa tombe existe encore. Il fut transféré en 2002 au cimetière de l’Est de Rennes, sa ville natale, près du carré des fusillés.

Rappelons enfin que c’est au dépositoire de ce cimetière que la révolutionnaire Louise MICHEL (1830-1905) passa quelques jours avant d’être transportée au cimetière de Levallois-Perret (92) où elle fut inhumée.

- D’autres célébrités furent crématisées dans ce cimetière mais n’y reposent pas. On pourra citer parmi elles :

— l’écrivain Maurice MAETERLINCK (1862-1949), dont les cendres furent transférées à Nice.
— le romancier britannique Somerset MAUGHAM (1874-1965)
— le premier greffé du coeur, Emmanuel VITRIA (1924-1968)
— le peintre Kees VAN-DONGEN (1877-1968)
— le chanteur Georges ULMER (1919-1989), dont les cendres furent inhumées au cimetière d’Assistens de Copenhague - Danemark.
— le journaliste et écrivain André REMACLE (1910-1995)
— l’écrivain Jean-Claude IZZO (1945-2000), dont les cendres furent remises à la famille.
— la chanteuse Nina SIMONE (Eunice Kathleen Waymon : 1933-2003), dont les cendres furent dispersées dans plusieurs pays africains.

Enfin, bien que l’on trouve parfois cette destination, le réalisateur Jacques ERTAUD (1924-1995) ne repose pas ici mais au cimetière de Maussanne-les-Alpilles (13).


...mais aussi


Peu de célébrités de premier ordre donc, mais une pléiade de personnalités souvent marquantes et attachantes. J’en ai exclu celles dont la notoriété, parfois forte à Marseille, ne dépasse pas la Canebière. Il reste du monde, néanmoins, qui fortement impliqué dans la cité phocéenne, a une renommée qui mérite d’être connue dans l’hexagone :

- le peintre de marines toulonnais Auguste AIGUIER (1819-1865), qui peignit également la Provence.

- ALIBERT (Henri Allibert : 1889-1951), acteur et chanteur, il monta à Paris en 1908 où à Bobino il reprit le répertoire de Polin. C’est à partir de 1928 qu’il connaît le succès, grâce aux compositions de son beau-père Vincent Scotto dont il signe les paroles (le Petit Cabanon, le plus beau tango du monde, Un de la canebière...). Figure du Marseillais à Paris, le genre s’essoufle après la guerre : il se lance alors dans la direction de salles (Théâtre des Deux Ânes). Il est inhumé avec son beau-père Vincent Scotto, leurs deux bustes étant séparés par une guitare.

- le peintre Pierre AMBROGIANI (1907-1985) : d’origine Corse, ami de Pagnol et de Giono, il peignit une Provence lumineuse et reçut plusieurs prix. Son corps a été transféré à Sault (84).

- le footballeur suédois Gunnar ANDERSSON (1928-1969), meilleur buteur de l’histoire de l’OM avec 186 buts, il resta durant toutes les années 50 dans l’équipe mythique. Il est inhumé dans la sépulture Maloni.

- le chanteur marseillais Max ANDRÉ (Maxime André : 1912-1992)

- Henri ARIUS (Henri Bernascon : 1897-1968), qui fut un comique marseillais puis un acteur qui tourna des années 40 aux années 60 (Quai des Orfèvres).

- le félibre Louis ASTRUC (1857-1904), ami de Mistral, qui fut l’auteur d’un drame en vers et en provençal, La Marsiheso (1885). Il fut également l’éditeur du journal marseillais Zou, qu’il fonda avec Valère Bernard, inhumé dans ce même cimetière. Sa chapelle, sur laquelle figure son épitaphe en provençal, était en reprise lors de ma visite.

-  l’artiste Prosper-Marius AUDRAN (1816-1887) : Premier ténor à l’Opéra comique de Paris et à celui de Bruxelles, il appartint au mouvement félibrige et composa des chansons. A la fin de sa carrière, il donna des cours de chant et de déclamation lyrique à Marseille. Il était le père du compositeur Edmond Audran, inhumé au cimetière Montmartre de Paris.

-  le Compagnon de la Libération Fernand AYMÉ (1922-1945), engagé dans les FFL en 1940, qui participa à la campagne de Syrie en juin 1941 avant de partir, avec son bataillon pour la Somalie et participer aux opérations de Gondar pendant la campagne d’Abyssinie en décembre 1941. Ce furent ensuite le Liban, la Tunisie puis l’Italie. Il débarqua en Provence mais trouva la mort pendant la Campagne de France dans le Bas-Rhin. Inhumé à Obernai, il fut transféré à Marseille en 1947. La Croix de la Libération fut remise à titre posthume à sa mère. Carré 1bis, rang intérieur 4, N° 4.

- le poète et dramaturge provençal Pierre BELLOT (1783-1855). Inhumé au cimetière Saint-Charles, il dispose ici d’une sépulture récemment restaurée.

- l’architecte Marius BERENGIER (1807-1876), qui fut l’auteur de plusieurs bâtiments religieux et civils à Marseille.

- le peintre, sculpteur, graveur et poète Valère BERNARD (1860-1936), artiste aux multiples cordes, il fut l’élève de Cabanel, travailla avec Rodin et Puvis de Chavannes, fréquenta le mouvement félibrige. Certaines de ses oeuvres ornent les cimetières, dont celui-ci.

- le compositeur Serge BESSIÈRE (1913-1983), dont Rina Ketty et Piaf chantèrent certaines des œuvres. Avec lui repose son père, Emile BESSIÈRE, l’auteur de la chanson Bonsoir, Madame le lune.

- le Compagnon de la Libération Paul BONALDI (1917-2008), engagé dans les troupes coloniales et en service au Tchad lorsqu’il entendit l’appel du 18 juin, refusa l’armistice et choisit d’emblée de rallier la cause de la France libre. Avec la Colonne Leclerc et le Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST), il participa à l’opération de Koufra début 1941 puis aux campagnes du Fezzan et de Tripolitaine (1942-1943). Après la Tunisie, il débarqua en Normandie avec la 2e DB et prit part à toutes les opérations de la campagne de France depuis Ecouché en Normandie jusqu’à Sélestat en Alsace. Après toutes ces campagnes, il ut un des rares à entrer dans le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden après les marches forcées de Bavière. Son tombeau sur lequel il n’est pas identifié, se trouve allée Rampal.

- le gardien de but lyonnais Luc BORRELLI (1965-1999), tué accidentellement dans un accident de voiture.

- le coureur de fond Jean BOUIN (1888-1914), détenteur de plusieurs records, mais qui mourut prématurément près de Saint-Mihiel durant la Première Guerre mondiale. Enterré au château de Bouconville-sur-Madt sous le feu ennemi, il fut ultérieurement transféré à Saint-Pierre où il repose sous un buste de Constant Roux. Son nom fut donné à un très grand nombre de stades et de salles de sport dans tout l’hexagone.

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Acte de naissance de Jean Bouin - Marseille.

- le comique marseillais BRÉOL’S (Pierre Brun : 1905-1988), qui comme beaucoup d’entre-eux, tourna au cinéma dans les années 50, en particulier dans les films de Pagnol. Il repose dans la sépulture Brun-Bernaudon.

- le peintre Charles CAMOUIN (1879-1965), qui repose dans la tombe de famille Charles Legros.

- le sculpteur François CARLI (1872-1930). Son identité n’est pas indiquée clairement sur sa tombe (A mes parents, A petit Jacques, A ma Baby) qui est ornée d’une Douleur, oeuvre de son frère Auguste Carli.

- le peintre Alfred CASILE (1848-1919), dont la majorité de l’oeuvre se compose de marines restituant l’atmosphère grise et nuageuse des mers du Nord. A la fin de sa vie, son retour au soleil de Provence se traduira par des toiles plus colorées et plus chaleureuses. Des musées dans toute la France exposent ses oeuvres.

- le peintre Frédéric CHARAVEL (1849-1933), qui fut l’élève de Bonnat, et qui repose sous un imposant monument.

- le politicien Jules CHARLES-ROUX (1841-1918) : issu d’une famille installée à Marseille au XVIIIe siècle, il s’illustra dans de multiples domaines. Industriel, il reprit la fabrique de savon familiale, mais fut également président de plusieurs compagnies maritimes, parmi lesquelles la Compagnie Générale Transatlantique. Politicien et économiste, il eut des amis influents (Meline, Lyautey, Gallieni) et professa un strict libéralisme économique. Il fut également un ardent défenseur de la colonisation. Collectionneur et mécène enfin, il soutint son ami Frédéric Mistral et le mouvement félibrige. Auprès de lui repose son fils, le diplomate François CHARLES-ROUX (1879-1961), plusieurs fois ambassadeur et membre de l’Institut. Ce dernier était le père de la femme de lettres Edmonde Charles-Roux, la veuve de Gaston Defferre.

- le compositeur Henri CHRISTINÉ (1867-1941) : compositeur emblématique des deux opérettes les plus populaires des années folles (sur des paroles de Willemetz) : Phi-phi et Dédé (dont provient le très fameux Dans la vie faut pas s’en faire), il fut également le créateur de Valentine ou de la Petite Tonkinoise (à partir du Navigatore de Scotto).

- Rose CLARY (1764-1833). On peut se demander pourquoi mettre en lumière cette épouse de Antoine d’Anthoine, baron de Saint-Joseph, qui fut maire de Marseille de 1805 à 1813 ? Tout simplement parce qu’elle était la soeur de Désirée Clary, reine de Suède de par son mariage avec Bernadotte, mais également soeur de Julie Clary, épouse de Joseph Bonaparte, et donc reine d’Espagne. Destinée étonnante de cette famille ! Leur ancien monument, qui avait été transféré du cimetière Saint-Charles, a été remplacé par ce tombeau moderne qui n’a aucun intérêt.

- le peintre Jules-Justin CLAVERIE (1859-1932), qui fut un paysagiste. Son tombeau est une oeuvre de Botinelly.

- Antoine CLOT-BEY (1793-1868) qui fut élevé bey par le vice-roi d’Egypte dont il était le médecin, repose dans la chapelle Fine. Il fit don d’une partie de sa collection d’antiquités égyptiennes au Louvre et aux musées locaux. Sa chapelle, très ornée, est l’œuvre de Pascal Coste.

- le Compagnon de la Libération Paulin COLONNA D’ISTRIA (1905- 1982). Engagé, il servit en Afrique du nord pendant la campagne du Rif jusqu’en 1926. Promu capitaine de gendarmerie, il fut affecté, en 1936, en Afrique du nord où il se trouva au moment de la déclaration de guerre. Il mena des missions pour les services britanniques, puis eut pour mission d’unifier et de coordonner les mouvements de Résistance en Corse. Il eut un rôle essentiel dans la libération de l’île. Il entra dans Paris avec la 2e DB. Candidat RPF en 1951, il fut élu député d’Alger mais il démissionna rapidement de son mandat.Carré 4, 14ème rang, N° 3.

- l’architecte Pascal COSTE (1787-1879) voyagea beaucoup, en particulier en Egypte où il fut employé par le vice-roi Mehmet Ali. Il rapporta un très grand nombre de croquis de ruines d’Egypte ou d’Iran, dirigea de longues années les Beaux-Arts de Paris, puis revint à Marseille où il réalisa un certain nombre de bâtiments, en particulier le palais de la Bourse. Il oeuvra également à Saint-Pierre (tombe d’Antoine Clot).

- Henri Germain DELAUZE (1929-2012). Pionnier de la plongée sous-marine et fondateur de la Comex, célèbre société Marseillaise qui fut un temps le leader mondial des travaux sous-marins, il avait rejoint l’équipe du commandant Cousteau, et ainsi participé aux premières plongées archéologiques entre 1952 et 1955. La Compagnie maritime d’expertise (Comex) avait été créée en 1961. Durant quelques année, il s’était partagé entre le développement de son entreprise et l’épopée du bathyscaphe pour le compte de la Marine nationale.Dans les années 70, l’appétit pour le pétrole offshore boosta la croissance de sa compagnie pionnière dans les travaux sous-marins.

- l’affichiste David DELLEPIANE (1866-1932), qui se fit connaître par ses larges compositions célébrant les compagnies de navigation ou les expositions coloniales. Son identité n’apparaît pas sur la tombe abandonnée qui ne porte même pas son nom (Volaire).

- le comédien Edouard DELMONT (Edouard Autran : 1883- 1955). Après de début de technicien à l’Alcazar, il devint comédien et tourna dans un très grand nombre de films des années 30 aux années 50. Les plus grands l’employèrent (Carné, Pagnol, Tourneur, Korda...), mais il ne parvint jamais à obtenir un premier rôle.

- l’ingénieur Gustave DESPLACES (1820-1869), qui réalisa de nombreux ouvrages dans la région : le pont de Tarascon à Beaucaire, la gare Saint Charles et les Docks de Marseille, avec leur célèbre Grand Entrepôt.

- le photographe Fernand DETAILLE (1875-1954) reprit le studio que le célèbre Nadar avait ouvert à Marseille : il devint rapidement le photographe attitré de la société marseillaise. Les notabilités de passage, souverains, artistes, généraux ou aviateurs vinrent poser chez lui. Il s’intéressa aussi au petit peuple marseillais et fixa les pêcheurs du Vieux-Port, les poissonnières, les gamins qui courent sur les quais... Dans la chapelle de famille repose également son fils, Albert DETAILLE (1903-1996) qui reprit son oeuvre.

- l’acteur Géo DORLYS (Georges Pradet) : acteur marseillais, il tourna dans quelques films des années 30 aux années 50 (la Marseillaise).

- l’écrivain, acteur et metteur en scène Louis DUCREUX (1911-1992) : appartenant à la famille Picon (voir ce nom), il signa un très grand nombre de mises en scène puis s’employa, en tant que directeur, à insuffler un esprit nouveau à l’opéra de Marseille, à l’opéra de Monte-Carlo (1965-1972) et au grand théâtre de Nancy (1973-1977). Le grand public le découvrit, tardivement mais avec enthousiasme, dans le rôle du grand-père d’Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier.

- René DUFAURE de MONTMIRAIL (1876 - 1917), qui fut en 1899 le fondateur et le premier président du club de football marseillais, la désormais mythique OM [1].

- le peintre Gerald ELLIS (1917-1998), spécialiste des scènes hippiques.

- l’homme de lettres Alphonse ESQUIROS (1814-1876) qui s’impliqua fortement dans le combat politique dans l’assemblée issue de 1848, qui s’opposa au Second Empire et s’exila en Grande-Bretagne et ne revint en France qu’avec la chute de l’Empire. On lui doit plusieurs ouvrages sur la vie religieuse en Grande-Bretagne. Il repose sous une grande colonne avec buste de Chauvet.

- le peintre Antoine FERRARI (1910-1995), qui fréquenta les peintres de Montparnasse. Il repose dans la tombe Gallo.

- Dominique Léon FIGARELLA (1872-1957), qui fut baryton de l’Opéra Comique, et son fils Jean FIGARELLA (1907-1984), qui fut un éminent chirurgien, auteur d’un Traité de gynécologie pratique.

- Ange FLEGIER (1846-1927), qui fut compositeur mais également peintre.

- le très célèbre restaurateur FONFON (Alphonse Mounier : 1914-1997), spécialiste de la Bouillabaisse du Vallon des Auffes.

- le champion cycliste Gustave GANAY (1892-1926), qui fut tué par l’éclatement de son pneu.

- l’orientaliste Joseph Heliodore GARCIN de TASSY (1794-1878), qui après avoir suivi l’enseignement de Silvestre de Sacy assura l’enseignement de l’hindoustani à l’École nationale des langues orientales vivantes à partir de 1827, et devint membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1838.

- le peintre Antoine GIANELLI (1896-1983) qui fut l’élève de Cormon, voyagea beaucoup, et reçut de l’Etat des commandes pour orner les bâtiments de la Guadeloupe (chemin de croix pour l’église de Morne à l’eau, chambre d’agriculture de Pointe-à-Pitre, mairie de Marie-Galante...).

- le sculpteur Paul GONDARD (1884-1953), à qui l’on doit les Voix de la mer (voir curiosités).

- le boxeur Ray GRASSI (1930-1953), qui fut champion de France en 1952 mais qui mourut un an plus tard des suites du combat contre son challenger. Il fut statufié grandeur nature.

- le compositeur Charles HELMER-PONGE (1871-1938), qui fut chef d’orchestre de l’Alcazar de 1907 à 1925, auteur du grand succès marseillais le Cabanon. Il repose dans la sépulture Pupat.

- le compositeur aveugle Charles HUMEL (Hubert Melone : 1903-1971), auteur de Dans les plaines du Far West qui lança Yves Montand.

- Alexandre LABADIÉ (1814-1892) : négociant en draps à Marseille, républicain opposé au gouvernement impérial, il devint membre de la commission municipale de Marseille dès 1848 puis conseiller municipal en 1865. Après la défaite de Sedan et la constitution du gouvernement de la Défense nationale le 4 septembre 1870, il exerça quelques semaines les fonctions de préfet des Bouches-du-Rhône et s’en démit le 24 septembre. Il fut député des Bouches-du-Rhône de 1876 à 1881.

- Le boxeur Gabriel LAMPERTI (1953-1978).

- Le ténor Charles LEFRANC (1828-1883).

- L’architecte Joseph LETZ (1838-1890), qui laissa de nombreuses oeuvres à Marseille (Banque de France...).

- l’aviateur Albert LITTOLFF (1911-1943), qui mourut en vol. Il était Compagnon de la Libération.

- le peintre naturaliste Emile LOUBON (1809-1863), auteur de paysages marseillais.

- le zoologue Fortuné MARION (1846-1900), qui fut directeur du museum d’histoire naturelle de Marseille, et un grand ami de Zola et de Cézanne qui le peignit.

- le comique marseillais MAS-ANDRES (Antoine Mas : 1872-1936).

- le félibre Auguste MARIN (1860-1904).

- Le compositeur Henri MARTINET (1909-1986), qui sur des paroles de Raymond Vinci, composa un air devenu mythique : Petit Papa Noël !

- la comédienne Milly MATHIS (1901-1965), qui tourna beaucoup des années 30 aux années 50, en particulier dans les films de Pagnol.

- Antoine MAUREL (1815-1897) : miroitier doreur, pastoralier, poète, félibre, mutualiste, il demeure célèbre à Marseille pour avoir créé la Pastorale à Marseille en 1844, mais aussi pour son engagement mutualiste.

- le baryton Pierre MERCADEL (+1970).

-  Le Compagnon de la Libération Edouard MÉRIC (1901-1973), qui prit part à la préparation du débarquement anglo-américain de 1942, avec les conjurés d’Alger, conduisant à son emprisonnement. Après sa remise en liberté, il fut nommé à l’État-major du général Giraud et servit en Afrique. Il participa à la libération de l’île d’Elbe et débarqua en Provence. Général de brigade au Maghreb après la guerre, il assura la difficile transition des deux protectorats vers l’indépendance. À la suite de l’indépendance de la Mauritanie, il fut sollicité par le président Ould Daddah sur la formation des unités de gendarmerie de ce nouvel État.

- Le compositeur Bienvenu MOLINETTI (+1936), auteur de l’opéra Le Gardian et d’un ballet, Lélia. Il fut directeur de l’Opéra de Marseille en 1933.

- le peintre Adolphe MONTICELLI (1824-1886) : élève de Ziem, influencé par Diaz et subjugué par Delacroix, il fut l’ami des poètes Verlaine et Léon Dierx. Il obtint de nombreuses commandes de portraits de la société marseillaise. Proche de Cézanne, qu’il influença beaucoup, il fut admiré par Van Gogh qui s’en inspira beaucoup. Monticelli marque la transition entre l’art du XIXe et le cubisme, dont il fut un précurseur. Sa tombe, très abîmée, fut récemment restaurée par l’association « les Amis de Monticelli ».

- l’ingenieur Jean-Frantz Mayor de MONTRICHER (1810-1858) qui aménagea les canaux qui permirent d’amener les eaux de la Durance à Marseille, et qui fut également chargé de la construction des lignes de chemin de fer du département.

- l’archéologue et géologue Jacques de MORGAN (1857-1924), qui oeuvra en Egypte et dans l’ancien empire Perse, dont il exhuma un grand nombre de témoignages anciens.

- L’architecte diocésain André MOUREN (1823-1889), qui travailla sur la cathédrale de Marseille.

- le dramaturge Gaston MOUREN (1896-1975), qui fut l’un des co-fondateurs des Cahiers du Sud.

- le peintre Alphonse MOUTTE (1840-1913), élève de Meissonnier, il fut un petit-maître provençal. En 1906, il devint directeur de l’école des Beaux-Arts de Marseille. Cette ville et sa région lui offrirent ses principaux sujets d’inspiration. Il repose dans la chapelle Philogone Héraud dans laquelle se trouve une composition sculptée très abîmée.

- l’artiste lyrique Lucien MURATORE (1876-1954) : comédien (il joua avec Sarah Bernhardt et Réjane), il se tourna ensuite vers le chant et entama une carrière internationale de ténor. Il fut l’un des grands artistes lyriques de son époque. Sa tombe est surmontée d’un Orphée tenant une lyre, œuvre de Sartorio.

-  l’amiral Emile MUSELIER (1882-1965), qui rallia Saint-Pierre-et- Miquelon à la France libre en 1941. Il a un autre titre de gloire : c’est lui qui eut l’idée de distinguer sa flotte de celle de Vichy en adoptant la Croix de Lorraine (en souvenir de son père d’origine lorraine), qui devint ensuite l’emblème de toute la France libre. Il fut fait Compagnon de la Libération. Il était le grand-père de l’actuel homme politique Renaud Muselier.

- le compositeur Léo NEGRE (1906-1998), qui créa la chanson Une partie de pétanque. Crématisé, ses cendres furent dispersées au Jardin du souvenir de ce cimetière.

- Georges NGUYEN VAN LOC (1933-2008) : célèbre commissaire marseillais, surnommé « le Chinois » malgré des origines vietnamiennes, il créa en 1972 le premier GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale) à Marseille, afin de lutter contre le grand banditisme ou le terrorisme. Après avoir écrit des ouvrages autobiographiques, il interpréta son propre rôle dans la série télévisée Van Loc : un grand flic de Marseille, dont il était le personnage central de 1992 à 1998.

- les liquoristes Louis NOILLY (1801-1865) et son gendre Claudius PRAT (1824-1859) qui commercialisèrent l’alcool qui porte leur deux noms, un Vermouth à base de vins blancs secs et d’un assortiment de plantes et d’épices. Son élaboration visait à reconstituer le goût du vin importé en bateau et exposé sur le pont au soleil et aux embruns. Longtemps populaire, au point d’être considéré comme le Martini français, le Noilly-Prat est tombé en désuétude depuis la Seconde Guerre mondiale et n’est quasiment plus utilisé que pour l’élaboration de sauces classiques déglacées et de cocktails (l’Adriana, le Cardinal, le Bronx).

- Constantin ODDO (1860-1926) : interne, il s’enferma pendant plusieurs mois en 1884, à l’occasion d’une épidémie de choléra, dans le Pharo transformé en hôpital. Enseignant et pratiquant reconnu, il était membre de nombreuses sociétés scientifiques, ainsi que de l’académie de Marseille. Son fils, Compagnon de la Libération, repose en Savoie.

- la chanteuse réaliste la PALMA (Marie Dalmasso : 1896-1979), qui reprit des succès de Damia ou de Yvette Guilbert. Elle est inhumée auprès de son époux, Edouard JALABERT (+1961), qui avait été à Paris le patron de la célèbre maison close le Chabanais.

- l’armateur Nicolas PAQUET (1831-1909), dont les bateaux relièrent les deux rives de la Méditerranée.

- Pierre PASQUIER (1877-1934) : Haut-fonctionnaire français, il fut résident Supérieur en Annam (1921) et gouverneur-général de l’Indochine Française de 1928 à sa mort. Il périt accidentellement dans l’accident du Dewoitine D.332 L’Émeraude, qui s’écrasa sur les collines du Morvan, ne faisant aucun survivant. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze par Paul Ducuing.

- le constructeur automobile Léon PAULET (1875-1966), qui repose sous un tombeau de style art-déco.

- l’architecte Michel-Robert PENCHAUD (1772-1833), qui laissa à Marseille un très grand nombre de ses édifices. Il fut transféré de St-Charles. Son tombeau est une œuvre de Jacques-Félix Duban, auteur de plusieurs tombeaux à Paris, dont celui d’Arago au Père-Lachaise.

- Le dramaturge Albert PERRIMET (1851-1937).

- Paul PEYTRAL (1842-1919) : Député radical des Bouches-du-Rhône de 1881 à 1894, sénateur de ce même département de 1894 à 1919, il fut sous-secrétaire d’Etat aux Finances en 1886, puis ministre des Finances à trois reprises entre 1888 et 1899. Il fut en outre un éphémère ministre de l’Intérieur en 1914. Il repose dans une chapelle bien abîmée.

- Dominique PIAZZA (1860-1941), qui fut l’inventeur, en 1891, de la carte postale illustrée.

- le distillateur Gaétan PICON (1809-1882), qui créa l’Amer africain alors qu’il combattait en Algérie. Elaboré à base de zestes d’oranges frais et séchés, macérés dans une solution d’alcool puis mis en distillation, commercialisé sous son nom, il devint l’ingrédient essentiel du fameux Picon-bière.

- Le peintre Henri PINTA (1856-1944), qui se spécialisa dans la peinture d’inspiration religieuse. Prix de Rome 1884, il réalisa, avec le concours des ateliers Champigneulle, les vitraux de la basilique du Sacré-Cœur de Marseille, construite dans les années 1920-1930. La stèle du tombeau de famille, sur laquelle son identité n’est pas portée, comporte une mosaïque d’inspiration chrétienne et de facture romaine, sans doute de sa composition.

- Félix PIRONTI (1921-1999) : footballeur de l’OM très populaire, il fut vainqueur de la Coupe de France en 1943 et champion de France 1948.

- Germaine POINSO-CHAPUIS (1901-1981) : avocate de formation, très engagée dans la Résistance, elle adhéra ensuite au MRP et fut député du département de 1945 à 1956. Elle devint en 1947, dans le cabinet Robert Schuman, la première femme ministre en exercice (de la santé et de la population) [les femmes entrées dans le gouvernement de Front Populaire en 1936 n’étaient que secrétaires d’Etat]. Son identité est quasiment illisible sur sa tombe.

- l’avocat Emile POLLAK (1914-1978) qui s’illustra dans des procès très médiatisés (l’affaire Dominici, les bijoux de la Bégum, le parrain marseillais Guérini...). Personnage anticonformiste et toujours prêts à défendre les causes perdues, il fut aussi un partisan convaincu et engagé pour l’abolition de la peine de mort. L’un de ses clients, Hamida Djandoubi fut le dernier prisonnier condamné à mort à être exécuté en France, le 10 septembre 1977.

- le peintre paysagiste provençal Raphaël PONSON (1835-1904). Il se spécialisa dans la représentation des plages, calanques et rivages marins des environs de Marseille, mais son talent souffrit d’une grande production. Sa tombe est ornée d’un médaillon représentant son fils Édouard mort à 19 ans en 1885, sculpté par Henri-Édouard Lombard.

- le général Louis de PONTEVES (1805-1855), qui fut tué lors de la prise de Malakoff.

- Dans la chapelle PRATESI reposent deux frères, tout deux champions de boxe : Hilaire (1931-1967), et surtout Honoré (1921-1952), qui fut champion de France en 1949 et finaliste du championnat du Monde en 1950. Il mourut à 31 ans des suites d’un match mené à Londres contre Jake Tuli. Des plaques leur sont dédiées à l’extérieur de la chapelle.

- le cuisinier Jean-Baptiste REBOUL (1862-1926), auteur en 1897 du livre « La cuisinière provençale », référence pour les cuisiniers, qui est toujours réédité. Il y propose un menu pour tous les jours de l’année.

- l’acteur et chanteur RELLYS (Henri Bourrelly : 1905-1991), qui commença sa carrière, après avoir été boulanger, sur les scènes marseillaises avant d’être remarqué. Il tourna dans de nombreux films (son plus grand rôle fut sans doute celui d’Hugolin dans la Manon des Sources de Pagnol) et s’illustra également dans les opérettes. Sa plaque porte pour épitaphe : « Vous qui passez / Peut-être m’avez-vous applaudi / Une fois encore, aujourd’hui / Je vous en remercie ».

- le compositeur Ernest REYER (Louis-Etienne Rey : 1823-1909), auteur d’opéras, qui fut un grand admirateur de Wagner à une époque où celui-ci était conspué en France. Il était membre de l’Institut. Il a composé, une marche funèbre à l’occasion des funérailles du Maréchal Gérard en 1852. La musique fut reprise par Théophile Gautier, pour une chanson licencieuse La Mort, l’apparition et les obsèques du capitaine Morpion, plus connue sous le nom de De profundis morpionibus.

- Elysée André REYNARD (1799-1861) : maire de Marseille de 1843 à 1848, il fut député conservateur des Bouches-du-Rhône de 1830 à 1846. La révolution de février 1848 mit un terme à sa carrière politique : s’il s’opposa à la proclamation de la République, il ne s’en opposa pas moins à la prise du pouvoir de Louis Napoléon en 1851.

- l’homme de lettres Emile RIPERT (1882-1946), membre du mouvement félibrige. Auteur d’une thèse sur la « Renaissance provençale », il fut nommé à la chaire de Langue et Littérature provençale, créée pour lui à la Faculté des Lettres d’ Aix-Marseille. Toute sa carrière universitaire fut consacrée à la Provence, à sa langue dont il demanda inlassablement l’admission au baccalauréat, à Frédéric Mistral qu’il considérait comme son maître, et à sa ville natale (La Ciotat) qu’il chanta dans ses romans (L’Or des Ruines) et surtout dans ses vers.

- Félix ROBERT (Pierre Cazenabe : 1862-1916), qui fut le premier matador français à avoir réalisé une vraie carrière. Il toréa en France, en Espagne, et même aux Mexique à partir de 1897. Dans ce dernier pays, organisa près de la frontière des parodies de corrida pour la clientèle yankee, fit combattre des toros contre des ours et amassa un pactole. La révolution zapatiste le chassa du Mexique. Il dirigea alors un cirque de cent chevaux dans l’Utah.

- l’explorateur Jean-Baptiste ROLLAND de KESSANG (1841-1907) qui explora la Malaisie et contribua à la connaissance zoologique en envoyant dans les musées français des espèces animales de cette partie du monde. Sa tombe est d’ailleurs ornée de sculptures végétales et animales exotiques.

- le peintre Jean-Jacques ROQUE (1880-1925).

-  le Compagnon de la Libération Robert « Levallois » ROSSI (1913-1944) : capitaine aviateur, il prit contact avec le mouvement de résistance Libération dans le Tarn et, sous le pseudonyme de Perret, devient responsable de l’Armée Secrète (AS) dans ce département. Il fut arrêté mais s’évada. De tendance communiste, Robert Rossi-Levallois devint chef des Corps francs de la Libération. Arrêté par la Gestapo, à la suite d’une dénonciation, il fut torturé, puis fusillé à Signes deux jours plus tard aux côtés de vingt-huit de ses camarades. Son corps fut par la suite transféré au cimetière Saint-Pierre de Marseille où il repose avec d’autres victimes de la guerre.

- le mime Louis ROUFFE (1849-1885), disciple de Debureau, qui connut un grand succès dans la pantomime sur la scène de l’Alcazar. Avec lui repose sa fille, la comédienne Alida ROUFFE (1874-1949) qui tourna avec Pagnol. Il s’agit d’une composition assez savante, surmontée d’un bas-relief représentant le mime (avec la devise : Dire tout sans paroles), et d’un très beau médaillon en marbre par Aldebert.

- Elzéard ROUGIER (1857-1926) : journaliste, écrivain, poète et critique d’art, il fut dans le contexte du mouvement félibrige l’historien des petits ambassadeurs de la Provence, les santons.

- le pilote automobile Henri ROUGIER (1876-1956) qui fut le premier vainqueur du Rallye de Monte-Carlo en 1911. Il fut également coureur cycliste, puis aviateur.

- l’auteur dramatique André ROUSSIN (1911-1987), auteur de pièces à succès (Bobosse, Am Stram Gram, Nina), qui entra à l’Académie Française en 1973.

- le sculpteur Constant ROUX (1865-1942), auquel on doit le buste de Jean Bouin dans ce même cimetière.

- l’acteur et chanteur Georges RUOTTE (1858-1932).

- Jacques SAADÉ (1937-2018) : homme d’affaires franco-libanais d’origine syrienne, il fut le fondateur et ancien président du groupe Compagnie maritime d’affrètement - Compagnie générale maritime (CMA CGM), troisième compagnie de fret maritime dans le monde, et première en France. En 2018, peu avant sa mort, sa fortune était évaluée à 6 milliards d’euros, faisant de lui la 12e fortune française selon le magazine Forbes.

- l’explorateur Aimé Olivier de SANDERVAL (1840-1919) qui devint roi du Kahel, en Guinée, et prépara ainsi l’annexion par la France de la Guinée Conakry. Contrairement aux aspirations prédatrices de la colonisation, il avait su nouer un dialogue d’égal à égal avec l’élite Peul, et c’est elle qui lui avait confèré le titre de « roi » . Il fut à l’origine de la fondation de Conakry où sa « case » est toujours visible, et donna son nom au quartier de Sandervalia. Inventeur de la roue à moyeux suspendus (la roue à rayons), constructeur de la toute première usine de vélocipèdes, on dit qu’il fut le premier à imposer ce moyen de transport chez les facteurs.

- le sculpteur Antoine SARTORIO (1885-1988) qui participa au développement de la sculpture monumentale dans l’entre-deux guerres notamment sur les grands chantiers des manifestations internationales à Paris en 1925, 1931 et 1937. Marseille compte plusieurs de ses œuvres (lycée Marseilleveyre), et ce cimetière en possède également plusieurs (Lucien Muratore, famille Brachet). Il repose dans la sépulture Boéry, surmontée d’un grand vase en marbre.

- le compositeur et chansonnier René SARVIL (René Crescenzo : 1901- 1975), auteur de très nombreux textes en cinquante ans de carrière : il fut en particulier le créateur du texte de Un de la Canebière, mais également celui du Chapeau de Zozo et du Plus beau tango du Monde ! On le vit également au cinéma, où il jouait volontiers les Marseillais de service. Avec lui repose son épouse, Juliette SAINT-GINIEZ (1908-1985), qui fut scénariste pour la télévision.

- François SAUVAIRE-JOURDAN (1869-1938), qui fut professeur aux facultés de Bordeaux et d’Aix. Membre de plusieurs académies, il laissa un grand nombre d’ouvrages.

- Simone SÉDAN (1898-1954), médecin et résistante, qui présida à la fondation d’une association « d’infirmières visiteuses » chargée de la protection maternelle et infantile sur le territoire marseillais, association qui, en 1941, se vit fonctionnarisée du fait de son efficacité reconnue. Par la suite, le nom de Simone Sédan resta également associé à celui de la Croix-Rouge, dont elle dirigea la section « enfance ».

- Le journaliste Jean-Paul SELIGMANN (1921-1992), dont on apprécie encore les interviews à la télévision. Il repose dans la chapelle Casimir.

- le poète Emile SICARD (1879-1921).

- l’artiste Marcel SINED (1899-1961), frère de Fernandel, inhumé auprès de leurs parents (sépulture Contandin).

- l’acteur Gabriel SIGNORET (1878-1937), qui fut des années 10 aux années 30 un des pionniers du cinéma qui sut amorcer le passage au parlant. Il repose sous une tombe quasiment illisible.

- Le baron Justinien Victor SOMIS (1745-1836), officier des armées, qui fut député du département durant les Cent jours. Rallié à Louis XVIII, il obtint la Pairie. Il repose sous un beau sarcophage néoclassique.

- Henri TASSO (1882-1944) : figure politique incontournable de la ville, il fut tour-à-tour député des Bouches-du-Rhône de 1924 à 1938, sénateur de ce même département de 1938 à sa mort, et maire de Marseille de 1935 à 1939. Socialiste, il entra dans le cabinet Léon Blum en 1936, en qualité de sous-secrétaire d’Etat à la Marine marchande. Il conserva son poste dans le 3e cabinet Chautemps, (juin 1937 à janvier 1938) et le retrouva dans le 2e cabinet Blum (mars à avril 1938). Son action parlementaire fut importante dans les domaines de la marine et du commerce. Sa tombe est ornée d’un petit médaillon.

- le politicien Joseph THIERRY (1857-1918), député des Bouches-du-Rhône de 1898 à sa mort, qui fut plusieurs fois ministre de 1913 à 1917 avant de terminer sa carrière en tant qu’ambassadeur de France en Espagne.

- Maurice TOGA (1927-1989) : professeur de neuro-pathologie, il fut député RPR des Bouches-du-Rhône durant la première cohabitation, de 1986 à 1988. Il repose dans la concession Altieri.

- L’industriel Léon TURCAT (1874-1966), fondateur en 1899 de l’entreprise d’automobile Turcat-Méry avec son beau-frère Simon Méry. Cette société se trouvait à l’emplacement de l’actuel stade vélodrome. Il s’agissait de voitures de grande qualité qui remportèrent de nombreuses cours automobiles. Pendant la guerre de 1914-1918, l’usine fabriqua des camions et des obus. Léon Turcat perdit le contrôle de la société en 1920.

- La chanteuse Andrée TURCY (Alphonsine Turc : 1891-1974), qui connut le succès avec le Cabanon. Elle se produisit à Marseille, puis dans les grandes salles parisiennes. Elle enchaînA revues et tournées, et s’essaie au théâtre. On la vit également dans quelques films.

- Claude-Marius VAÏSSE (1799-1864) : éphémère ministre de l’Intérieur en 1851, acquit au parti bonapartiste, il fut préfet de Lyon (ayant la charge de maire de la ville, qui avait été supprimée) à partir de 1853. Il y pratiqua alors une politique volontaire d’urbanisation de la ville sur le modèle de celle menée par le Baron Haussmann à Paris. Il occupe un tombeau assez imposant au centre d’une clairière en hémicycle.

- Geoffroy VELTEN (1832-1915) : issu d’une famille de brasseurs alsaciens installée à Marseille, il fut à l’origine, avec Clovis Hugues, de la création de La jeune République, première version du Petit Provençal. Républicain radical, il fut sénateur des Bouches-du-Rhône de 1885 à 1912.

- le peintre Louis-Mathieu VERDILHAN (1875-1928), qui côtoya Albert Marquet dont il subit l’influence, mais aussi André Suarès et Antoine Bourdelle, et son frère, le peintre et sculpteur André VERDILHAN (1881-1963), qui exposa ses sculptures et ses peintures aux Salons à Paris, et à qui l’on doit le groupe en bronze, le monument aux héros et victimes de la mer qui se trouve derrière le Palais du Pharo à Marseille. Il décora également le paquebot « Normandie ». Le premier repose au columbarium de ce cimetière tandis que le second fut inhumé dans une concession commune reprise.

- le professeur Robert de VERNEJOUL (1890-1992), qui réalisa en 1948 le premier en France une opération sur un cœur battant. Il était membre de l’Institut et mourut à 102 ans.

- le sculpteur et graveur Elie-Jean VEZIEN (1890-1982). On lui doit différentes statues et bas-reliefs dans plusieurs églises aussi bien en France (Paris, Marseille) qu’à l’étranger (Alexandrie). On peut citer : la statue de Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus dans l’église des Augustins à Marseille, les statues de Jeanne d’Arc, Sainte Thérèse, Saint Joseph et du Sacré-Cœur dans la chapelle de l’ossuaire de Douaumont à Verdun.

- le chansonnier d’opérette VILBERT (Henri Raine : 1870-1926), à ne pas confondre avec son neveu, le comédien Henri Vilbert (1904-1997), qui repose au cimetière de la Buffe de Cagnes (06).

- le peintre et sculpteur Auguste VIMAR (1851-1916), qui exposa à Paris et à Marseille, notamment des sculptures d’animaux. Il collabora à de nombreux journaux dont le Figaro illustré et Le Rire. Il fut surtout connu pour ses talents d’illustrateur, tant il savait donner aux petits animaux qu’il dessinait les travers, les drôleries et les expressions humaines les plus variés. Il fut sans conteste le dessinateur animalier préféré de l’enfance sous la troisième République. Sa tombe est ornée d’un beau médaillon en marbre.

- Raoul VIOLA (1858-1923) : ténor renommé de la fin du XIXe siècle, il interpréta les plus grands airs des opéras français et italien dans de nombreuses salles en Europe et en Amérique, comme Sigurd, d’Ernest Reyer, dont il interpréta le personnage principal. À la fin de sa carrière, il se retira à Marseille où il donna des cours de chant jusqu’à sa mort.

- les parrains du milieu marseillais Mathieu (1902-1972), et son fils Tany ZAMPA (Gaétan Zampa : 1933-1984), qui fut soupçonné de l’assassinat de Pierre Goldman.


Un livre existe sur le cimetière Saint-Pierre :
BOULAMERY Odette, Le cimetière Saint-Pierre de Marseille, comité du vieux Marseille, 1999. On regrettera l’absence de plan précis avec identification des tombes, et le choix de l’auteur d’établir des itinéraires que l’on ne comprend pas, même sur place. Son référencement de célébrités est en revanche dense, mais en raison de sa date, il est évidemment déjà dépassé. Il est évident qu’un vrai beau livre complet sur le cimetière se devrait d’exister sur Saint-Pierre.

Merci à Pincettes pour les photos Delauze, Aymé, Bonaldi, Colonna d’Istria, Méric, Bréol’s, Delmont, Nguyen van Loc, Rossi et Dufaure de Montmirail.
Merci à Nicolas Badin pour les photos Ferrari, Ducreux et Saadé


[1Saint-Pierre C17, 2ème Rg E, n°53.


Commentaires

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
lundi 6 novembre 2023 à 14h59 - par  RICHER

Bonjour,
Savez-vous s’il existe un registre des inhumations au cimetière St Pierre et où je pourrais le trouver ? je chercher une personne décédée en 1904, je me doute que je ne trouverai aucune sépulture mais au moins peut-être une trace écrite quelque part. Merci pour votre réponse.
Cordialement

Site web : RICHER
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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
lundi 22 août 2022 à 12h52 - par  PHILIPPE ACCARDO

depuis le 20 AOUT 2022 repose dans ce cimetiere FRANCIS GIANELLI dit FRANCIS LINEL comedien chanteur ( le boulanger de VALORGUE )

Site web : PHILIPPE ACCARDO
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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
vendredi 21 août 2020 à 16h19 - par  Nicolas

C’est également dans ce beau cimetière que repose la petite Marie-Dolorès Rambla, enlevée et assassinée en 1974, malheureuse protagoniste de la célèbre affaire Ranucci. J’étais allé sur sa tombe déposer quelques fleurs il y a de cela plus de 10 ans.

Il n’y a rien de plus triste au monde que la petite tombe d’un enfant.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
lundi 11 mai 2020 à 17h46 - par  Gérard Giraud

Bonjour,

C’est moi-même qui ai fait la photo de la tombe du zoologue Fortuné MARION (1846-1900) pour wikipédia.

Outre Directeur du Muséum d’histoire naturelle de Marseille il fut aussi, et surtout je dirais, Fondateur et Directeur de la Station Marine d’Endoume qui, à l’époque de sa fondation en 1882, avait d’ailleurs pour nom « Laboratoire Marion ».

Cela serait bien, si c’est encore possible, de rajouter ce « détail » qui, pour moi, n’en est pas un.

Merci pour ce très beau travail.
Très cordialement
Un ex-océanographe

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
dimanche 29 mars 2020 à 00h47 - par  ELIANE

Au cimetière SAINT LOUIS 15ème arrondis. une branche de ma famille paternelle est enterrée dans une chapelle ouverte dite italienne qui comporte les bustes de mon A.A.G.P. son épouse, un militaire mon grand-oncle leur fils grandeur nature et un bas-relief ou on le voit enfant avec un cerceau dans un décor d’arbres. Ces statues ont été faite à CARRARE après la grande guerre. Le militaire tué en 1917 n’y repose pas car porté disparu sur le front autrichien.
Dans ce petit cimetière de quartier, il y a même pas une dizaine de belles tombes cependant pour le soins des détails apportés aux statues et sa valeur historique je pense que ça en est la plus belle tombe.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
lundi 23 mars 2020 à 17h01 - par  marcie

j’ai été très choqué de lire que des gens s’étaient vu interdire de façon virulente de prendre des photos alors qu’aucune indication ne le précise,
je n’ai jamais vu ça dans aucun cimetière de France et j’en fréquente beaucoup dans mes voyages !
je pense que ces gens auraient dû contacter la mairie pour tirer cette histoire au clair !

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vendredi 27 mars 2020 à 12h29 - par  cp

Cela dépendra de ce qui sera fait de cette photo. Si d’aventure il en est fait une exploitation commerciale, là, ça peut poser problème ! Autrement, la loi est une chose, et son application une autre. A part quelques cas, la plupart des cimetières sont déserts de visiteurs comme de gardiens pour appliquer un éventuel règlement, la quasi totalité des cimetières tiennent du domaine de la Belle au Bois Dormant, et les gardiens se moquent de ce que y font les gens. Faut vraiment tomber sur un mal embouché qui cherche une occupation !

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vendredi 27 mars 2020 à 08h20 - par  Pincettes

Vous vous trompez marcie. Beaucoup de cimetières interdisent la prise de photos. Ils en ont parfaitement le droit et dans ce cas, c’est spécifié dans leur règlement intérieur. C’est par exemple le cas du cimetière (Saint-Pierre) d’Aix-en-Provence et c’est bien dommage.
En apprenant en 2015 qu’un visiteur de celui de Marseille s’était fait arrêté par un gardien (ce qui est tout-à-fait exceptionnel), j’étais allée avertir la conservation que je continuerai à prendre des photos tant que ce n’était pas clairement interdit par écrit dans le règlement.
Ceci dit, je suis toujours très discrète afin de ne pas déranger ou choquer ceux qui viennent pour s’y recueillir.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
mardi 4 février 2020 à 14h37 - par  Patrick

Bonjour ,je suis à la recherche d’un taphophile pouvant mener un groupe d’une vingtaine de personnes sur le cimetiére Saint Pierre.
En espérant pouvoir trouver mon bonheur.

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vendredi 6 mars 2020 à 13h12 - par  Jean-Pierre Cassely

Bonjour, allez sur mon site où vous trouverez un descriptif de mes visites de cimetières (Marseille, Aix, Forcalquier). Cordialement

Site web : Provence insolite
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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
lundi 27 janvier 2020 à 10h44 - par  Butterfield rosa

Bonjour,

Est-ce que vous pouvez me dire s’il y a des Ifs à la cimetière st. Pierre ?

Bien à vous,

Rosa

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jeudi 30 janvier 2020 à 21h35 - par  Butterfield

Bonjour ’Pincette’

Merci pour votre réponse. Il me semble que j’ai trouvé qu’un petit If, à peu près à mi-chemin de la route principale, sur la droite. Je dois observer un arbre pendant un certain temps pour un parcours Rudolf Steiner, et l’If m’a attiré.

Meilleurs vœux

Rosa

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lundi 27 janvier 2020 à 19h41 - par  Pincettes

Non, pas d’Ifs à Saint-Pierre, je ne crois pas. Il y a majoritairement des pins et des cyprès.
Pourquoi cette question s’il vous plait ?

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
jeudi 12 juillet 2018 à 13h01 - par  louis Simon

je cherche des photos de la tombe du comédien Henri Bon de l’(ile aux enfants

- Cimetière Saint-Pierre dans le carré 13, 4è rang Est, tombe 1TER

il a été enterré le 27 juin 2015.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
lundi 15 janvier 2018 à 23h54 - par  Morvranig

Berthe SYLVA, née Berthe FAQUET, le 7 février 1885

non pas à Saint-Brieuc, mais à Lambézellec (Finistère)

La commune de Lambézellec a fusionné avec Brest en 1945.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
dimanche 6 août 2017 à 23h25 - par  cp

Berthe Sylva est née à Lambézellec, commune finira par être rattachée à Brest en 1945.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
mardi 2 mai 2017 à 15h21 - par  gallo

bonjour j ai arpenté le cimetière st pierre a la recherche de la tombe de tany zampa et après 2h de tourne et vire je suis repartie bredouille ; les indications que j ai pu récolter sont très vagues et elles diffèrent toutes . il y a t il quelqu un qui pourrait m indiquer l emplacement exact de la tombe ? merci a tous:-)

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mercredi 3 mai 2017 à 14h58 - par  Pincettes

La tombe Zampa se trouve au bord et au bout de cette grande allée qui débute à gauche de l’entrée principale, à l’angle de l’allée d’Arcussia ou de l’allée suivante, je ne sais plus exactement mais elle est facile à repérer. Elle est bien visible, grande avec des colonnes, des photos, des plantes grimpantes et généralement des fleurs.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
samedi 6 août 2016 à 11h54 - par  Pincettes

Fransined (Francis Laurent CONTANDIN) mort le 17 octobre 2012, y est en effet inhumé, carré 11, 1er rang Sud, N°16 dans une sépulture portant les noms Gairouard Estève. J’avais déjà dû le noter quelque part sur ce site au moment de son décès.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
vendredi 5 août 2016 à 21h47 - par  Thomas Dagiral

il y a également le frère de Fernandel, Fransined (1914-2013) qui est inhumé ici. Il fut artiste de cabaret (et comique troupier), et au cinéma, figurant et acteur de 3ème couteau (3ème rôles, ou rôles très secondaires). La petite soeur de Fernandel, Marguerite, née en 1916, est encore parmis nous.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
jeudi 4 février 2016 à 11h03 - par  Jean Gaboreau

Valère Bernard n’a pas simplement fréquenté le Félibrige ainsi que le dit votre commentaire à propos de sa tombe mais il en a été le Capoulié (chef) pendant 10 ans (1909-1919).

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
jeudi 29 octobre 2015 à 20h31 - par  Pincettes

Un petit recueil sur les tombes remarquables de Saint-Pierre vient de paraître. Il est malheureusement succint mais à l’avantage de présenter des plans de différents carrés, très bien détaillés. J’y ai tout de même découvert un endroit que je ne connaissais pas encore ! le carré des douaniers et ses croix particulières, page 73. J’irai donc les admirer très bientôt.
Pour télécharger ce recueil, taper dans la barre de recherche google : Tombes remarquables-Mairie-ville de Marseille.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
dimanche 23 août 2015 à 20h57 - par  Pincettes

Et petit rectificatif : l’incendie n’a pas eu lieu en 1933 mais en 1938, le 28 octobre. Il avait fait 73 victimes.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
dimanche 23 août 2015 à 20h37 - par  Pincettes

Oui ; la sépulture collective, avait été offerte par la municipalité. Malheureusement cet endroit est un peu à l’abandon aujourd’hui. A la suite de cet incendie et sa gestion catastrophique, Marseille avait été mise sous tutelle !
Je connais des personnes très âgées, témoins de cette tragédie dans leur adolescence, qui m’en ont parlé avec beaucoup d’émotion. Elle a vraiment marqué les mémoires de cette génération de Marseillais.
Petite annecdote : à l’endroit précis où se situait ce grand magasin parti en flammes, se trouve à présent... une caserne de pompiers.
Sont également inhumées là, contre le mur de droite, les victimes de l’explosion du Maryad et de l’explosion de l’usine à gaz en 1942.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
dimanche 23 août 2015 à 17h04 - par  arthurganate

je me suis baladé ce matin dans le cimetière, est-ce-que vous connaissez le lieu consacré aux victimes de l’incendie des nouvelles galeries en 1933 ?
J e suis tombé dessus par hasard et c’est assez remarquable avec les photos de toutes les jeunes vendeuses disparues ce jour là.

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MARSEILLE (13) : cimetière Saint-Pierre
vendredi 14 août 2015 à 19h37 - par  Pincettes

Il y repose bien. Mon intervention est, comme je l’ai écrit précédement, un complément d’information, pour qui voudrait se rendre sur cette tombe et chercherait le nom en vain.

Brèves

Mise à jour et conseils aux contributeurs

samedi 29 octobre 2022

Je suis en train de remettre à jour toutes les rubriques qui listent le plus exhaustivement possible le patrimoine funéraire de tous les départements. Tous les cimetières visités par moi (ou par mes contributeurs) y sont portés, mise-à-jour des couleurs qui n’étaient pas très claires dans les versions précédentes (le noir apparaissait vert), rajout de tombes depuis les visites, photos de tombes manquantes... N’hésitez pas à les consulter pour y trouver la version la plus globale du patrimoine. Ces rubriques représentent les listes les plus complètes que l’on puisse trouver sur le net du patrimoine funéraire français.

Contrairement aux articles, vous ne pouvez pas interagir sur les rubriques : aussi, si vous avez une information nouvelle à apporter sur un département, merci de laisser votre message en indiquant clairement le département et la commune concernée sur un article dédié uniquement à cela : Le patrimoine funéraire en France : classement par départements

Merci et bonne lecture.

Qui est derrière ce site ?

vendredi 14 février 2014

Pour en savoir un peu plus sur ce site et son auteur :

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