SIEGFRIED André (1875-1959)
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Académicien, journaliste, géographe, historien, économiste, enseignant, grand voyageur, il fut avant tout le maître de la science politique moderne. Observateur privilégié de la vie politique française (sa vie se confond avec celle de la IIIe République), il a contribué à faire naître deux disciplines promises à un grand avenir : la géographie économique et la géographie électorale.
- Acte de naissance d’André Siegfried - Le Havre.
En 1913, il publia un Tableau politique de la France de l’ouest dans lequel il constate, se fondant sur les résultats ds élections législatives depuis 1871, la répartition géographique des opinions politiques et la permanence de certaines orientations. Ayant reconnu l’existence de tempéraments politiques, il recherche leur explication dans la géographie, celles des relations sociales, des solidarités religieuses... Si certaines de ses conclusions sont aujourd’hui contestées, cet ouvrage est toujours un guide dans la recherche de l’une des branches de l’histoire des plus dynamiques ces dernières années.
Il repose dans le caveau de famille de son épouse. S’y trouvent également le général de l’infanterie coloniale Henri CLAVEAU (1891-1954) ainsi que Hippolyte LAROCHE (1848-1914). Préfet de la Charente, d’Alger, de la Loire et de la Haute-Garonne, il fut nommé gouverneur de Madagascar dans les années 1890. A ce titre, il fut à l’origine, non sans peine, de l’abolition de l’esclavage mais également du traité reconnaissant la prise de possession du territoire par la France, qu’il extorqua à la reine Ranavalona III en 1896, mettant à la fois fin à l’indépendance de l’île et à une monarchie qui durait depuis le XVIe siècle. Il dirigea ensuite durant quelques années le régime de protectorat qui régit l’île, avant de retourner en France où il devient député de la Sarthe, entre 1906 et sa mort.
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